Statistiques vélo en Argentine et Chili

Voici quelques petites statistiques concernant ma progression jusqu’à ce que le voyage soit interrompu à cause du coronavirus.



Quelques notes :

  • Les vents dominants sont du nord au sud, donc je n’étais pas avantagé. Clairement, ça ralenti beaucoup, surtout en Patagonie. Je pense que si le vent avait été favorable j’aurais pu faire au moins 50% de kilométrage en plus certains jours (car c’est plus facile physiquement, mais aussi et surtout psychologiquement).
  • J’ai souvent choisi des itinéraires un peu plus difficiles (dans la mesure où ils étaient passables avec mes roues de 1,8″).
  • J’ai retiré des moyennes ma pause de trois semaines à Santiago. Elle avait un impact trop grand sur les chiffres, qui ne voulaient plus dire grand chose.
  • Le dénivelé est une approximation. Mon application avait tendance a être extrêmement pessimiste (aucun lissage, donc la moindre bosse compte) donc quand je pensais qu’elle me donnait un dénivelé trop important je retranchais 10%. Lorsque je roulais avec Jo, son GPS retournais une valeur que nous trouvions souvent faible, donc parfois nous faisions la moyenne des deux. Bref, ce n’est pas une science exacte.

Bref, place aux chiffres :

Durée

Entre le premier jour où j’ai roulé et le dernier ce sont écoulés

118 jours

, répartis de la sorte :

  • 83 jours où j’ai roulé
  • 18 jours de repos (moins de 20km), dont 13 jours sans aucun kilomètre parcouru
  • 22 jours de « vacances à Santiago »

Si je retire la pause à Santiago, ça donne

96 jours de voyage à vélo

, dont

52 jours avec un partenaire

(31 jours avec Jo, 21 jours avec Félix), soit plus de la moitié ! J’ai été plutôt chanceux.

J’ai passé 40 jours en Argentine et 56 jours (plus les 22 à Santiago) au Chili. Plus bas je reviendrais plus en détail sur les différences en chiffres entre les deux pays.

Kilométrage et dénivelé

Ceci m’a permis de rouler

6173km

pour un dénivelé total de


77866m

. Ça donne

1260m de dénivelé pour 100km

, donc c’est assez plat. En effet, la Patagonie, ce sont soit de grandes montagnes infranchissables, soit de la plaine, donc assez logiquement les itinéraires contournent les montagnes (où il n’y a pas ou peu de routes et chemins). Si j’avais continué, la moyenne aurait augmenté assez drastiquement car je serais rentré de plein pied dans les Andes.




La moitié s’est fait sur route goudronné

(3231km, soit 52% pour être précis). Ce chiffre aurait fortement baissé plus loin : en Bolivie, Pérou et Équateur je pense que ça aurait été 25% ou moins sur goudron.

Moyennes et maximums

J’ai roulé en moyenne 65km/jour. Si je retire les jours de repos (c’est à dire les jours à moins de 20km/jours, vu que des fois je dormais juste à côté d’une ville pour avoir un jour de repos tout en ne payant qu’une seule nuit), ça monte à

78km par jour

. Pour une telle distance, j’avais

en moyenne un dénivelé de 950m

, donc encore une fois rien d’insurmontable.

Au niveau des maximums :

  • deux jours à

    185km

    ; bien sûr, le dénivelé était à chaque fois assez faible (1000m et 500m).
  • un jour à

    3000m de dénivelé

    ; inversement, le kilométrage n’était que de 70km (en gros c’était une seule grosse montée).

Comparaison Argentine et Chili

Je suis arrivé en Argentine et je me suis arrêté en Argentine ; entretemps, j’ai

passé 10 fois la frontière Argentine-Chili

(dans un sens ou dans l’autre). Ca donne l’occasion de comparer ma progression entre les deux pays ; on pourrait penser que ce n’est pas vraiment intéressant, mais ça explique une partie des choix d’itinéraire donc à mon sens ce sont des informations utiles.

J Repos Km Goudron D+/100km Moyennes
Argentine 40 4 3195 58% 1078 89km / 956m
Chili 56 14 2978 46% 1478 73km / 1058m


Choses à noter :

  • J’ai noté le pays dans lequel je passais la nuit. Ces kilométrages et dénivelés sont donc très légèrement différent, étant donné que je pouvais passer la majorité de la journée dans un pays et passer la frontière dans l’après-midi : dans ce cas, la journée est tout de même comptabilisé pour le second pays. Cependant, je pense qu’au final ça s’équilibre à peu près.
  • J’ai passé les fêtes (Noël et jour de l’an) au Chili, ce qui ajoute quelques jours de repos. De même, j’ai préféré les villes chiliennes, ce qui explique peut-être pourquoi je m’y suis plus souvent arrêté.
  • Les moyennes sont pour les jours à plus de 20km ; de même, les jours de repos sont ceux à moins de 20km.
  • Lorsqu’il n’y avait de passage dans les montagnes, je passais du côté argentin : au Chili, en dehors des montagnes c’est trop urbanisé à mon goût. Ces sections de liaison (souvent sur la route 40) expliquent pourquoi le dénivelé moyen en argentine est plus faible, et pourquoi la proportion de goudron est plus élevée.

Où ai-je dormi ?




Avant tout commentaire, quelques explications :

  • Bivouac : toute nuit dehors sans payer. Ça inclus donc quelques nuits en endroits aménagés gratuit (essentiellement camping).
  • Hostel : auberge de jeunesse à l’attention des voyageurs.
  • Bikeshacking : nuit dans un abri non prévu pour voyageur (ruine, abribus, etc.).
  • Cabane : nuit dans un abri prévu pour les voyageurs.
  • Accueil : nuit suite à l’invitation du propriétaire.
  • En rouge ce sont les nuits payantes.
  • Le graphe affiche le nombre de nuit par type ; comme il y a 96 nuits, c’est aussi quasiment le pourcentage.

Quelques commentaires :


  • 41% de nuits payées

    : c’est énorme. La raison principale est probablement que j’étais avec des partenaires qui appréciaient les jours de repos : sur les 18 jours à moins de 20km, seuls 3 ont été pris lorsque j’étais seul (j’étais avec un partenaire 52% du temps). Bien sûr, ça ne m’a jamais embêté (au contraire !), mais c’est un changement majeur par rapport à mes randos précédentes.
  • Cependant, j’ai assez facilement pu me permettre ces nuits de luxe : en moyenne ça coûtait environ 9€/nuit, mais mes dépenses nourriture était beaucoup plus basses que le budget prévu donc ça s’équilibrait.
  • Le bikeshacking est facile et nécessaire en Patagonie : facile, car il y a de nombreuses maisons abandonnées ; et nécessaire contre le vent omniprésent. Plus je remontais vers le nord, moins souvent je dormais dans des ruines.
  • Je n’ai jamais vraiment essayé de me faire accueillir : je ne parle pas espagnol et je préfère dormir dans la nature. Ainsi, je n’ai jamais utilisé Warmshower. Je pourrais faire un article là dessus d’ailleurs…
  • Je n’ai pas inclus les 3 semaines à Santiago : j’étais en hostel, mais j’étais volontaire donc je ne payais pas.

Ce qu’il manque

Mon plus gros regret est de n’avoir jamais réussi à me motiver à inclure mes dépense. Si je repars, j’essaierai vraiment de les tenir à jour.

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