Mercantour, Ténibre, et MULs

Je continue à profiter des montagnes et du soleil en retournant dans le Mercantour à la faveur d’un week-end de 3 jours. Mais cette fois-ci, je vais passer deux journées en compagnie de Domweb et de JJondalar, membres de RL.org.

Le premier jour, le bus me dépose à Saint-étienne de Tinée (1100m) un peu avant 10h. Le temps de remplir mes réserves d’eau, et me voilà parti à l’assaut de la montagne. Je pars de la borne 108 par un sentier qui monte vigoureusement vers le chemin de l’énergie, que j’atteins vers 11h30. Un petit quart d’heure de marche plus tard sur un chemin trop plat pour être intéressant, je prend une petite pause au plan de Ténibre (2300m). Les nuages commencent à se faire plus visibles, je commence à m’inquiéter. La suite du parcours est censée se faire en bonne partie en hors-sentier (enfin, il y a des sentes, mais je sais que je vais les perdre), donc s’il pleut ça risque de rendre certains passages délicats.

Peu de temps après que je sois reparti, je passe devant les lacs Varicles, où je croise un petit groupe de randonneurs qui descend du Ténibre. Ils m’indiquent que les jours précédents, la pluie s’abattait aux alentours de 14h30. Pour ne pas prendre de risque, je décide de faire un petit changement de programme : plutôt que de monter vers le pas de la Lauze, puis de passer par l’Italie pour atteindre le pas de Vens, je préfère passer par la brèche Borgonio, afin de raccourcir un peu l’étape (qui n’était déjà pas bien longue). Me voilà donc à en chemin vers la brèche, dans les pierriers, puis sur une crête impraticable… À chaque fois que je me retrouve bloqué, je constate qu’un sente serpente paisiblement à moins d’une centaine de mètres ; et à chaque fois que je la rejoins, je la perd rapidement. Bref, du 100% Shanx. Le mur final est impressionnant, mais je suis rapidement en haut, à 2904m. De là, je me dirige à flanc de pente vers le pas de Vens, où se trouve un abri. Je décide définitivement de m’y arrêter quand la pluie commence à tomber, même s’il est à peine 14h. Rapidement, il s’avère que c’était une fausse alerte, et le soleil entame une partie de cache-cache avec les nuages. Je vais donc m’amuser sur les crêtes entre le pas de Vens, la cime Borgonio (2900m et des poussières). Ensuite, je passe la soirée à lire tranquillement dévorer avidement mon roman (Autant en emporte le vent, la claque pour moi qui m’attendait à un truc pétrit de sentimentalisme vieillot).

La brêche Borgiono, au centre

La brêche Borgiono, au centre

La même, légèrement à gauche. La baisse au centre donne sur l’Italie

La même, légèrement à gauche. La baisse au centre donne sur l’Italie


La crête Marie, où j’ai cru qu’il y avait un passage. J’ai cru…

La crête Marie, où j’ai cru qu’il y avait un passage. J’ai cru…

Et les lacs Marie

Et les lacs Marie

Le vallon de Vens vu depuis la brêcheBorgonio

Le vallon de Vens vu depuis la brêcheBorgonio

Le Claï supérieur depuis la cime Bergonio

Le Claï supérieur depuis la cime Bergonio


Le pas de la Lauze et son abri sous les couleurs du soir

Le pas de la Lauze et son abri sous les couleurs du soir

L’abri du pas de Vens. Sommaire, mais spacieux

L’abri du pas de Vens. Sommaire, mais spacieux

Sept heures, me voilà en route vers les lacs de Vens. Après une descente ponctuée de quelques névés, j’arrive au refuge éponyme (2366m), d’où je me dirige vers le collet de Tortisse et ses aiguillettes (2672m). C’est un secteur franchement magnifique ; d’ailleurs, je suis tombé amoureux des chalets de Tortisse et de la vallée qui les entoure. Tant de calme et de tranquillité… Ensuite je me dirige vers le pas du Pêcheur, où je me repose au soleil en attendant JJondalar et Domweb.

Et là, je vais lâchement profiter de leurs CR pour passer sous silence le récit de la journée. 😀 Je vais simplement donner mon avis : le chemin de l’énergie est pas super agréable, mais permet d’avaler rapidement de la distance ; la montée vers le lac de fer en faisant la course avec la pluie, c’est rigolo ; le lac de Rabuons est probablement très beau, encore faut-il qu’il y ait de l’eau. Mais en tout cas, j’ai passé une journée agréable avec de deux sympathiques compagnons.



Formation rocheuse originale sous les aiguilletes

Formation rocheuse originale sous les aiguilletes

Les aiguillettes de Tortisses

Les aiguillettes de Tortisses


Mon coup de foudre…

Mon coup de foudre…

Domweb qui s’amuse à me gâcher mes photos :p

Domweb qui s’amuse à me gâcher mes photos :p


Y’a pire comme lieu de bivouac, non ?

Y’a pire comme lieu de bivouac, non ?

Pour le lendemain, je me suis prévu une grosse journée : je voulais faire 5 sommets, rien que ça. Malheureusement, un vent du tonnerre se lève, et m’empêche de dormir pendant une bonne partie de la nuit. Pour ne rien arranger, au matin un épais brouillard est présent. Malgré tout, je pars en directement du pas de Rabuons. La montée est difficile à cause du vent tournant (de face et de côté, mais jamais arrière malheureusement), et j’ai très froid aux mains (même en été, une paire de gants est donc utile). Ensuite, je suis le balisage vers la pointe Rousse, mais le brouillard m’empêche de me repérer. Finalement, je fais demi-tour quand je me retrouve au pied d’une paroi à escalader (mains obligatoires) dans une roche qui se délite sous mes pieds. Une déchirure dans les nuages me montre un sommet à une vingtaine de mètres au dessus ; mais, d’après le temps que j’ai passé à marcher depuis le pas, j’ai l’impression que j’ai déjà passé la pointe, et que c’est le sommet suivant sur la crête.

Après être retourné au pas, je m’attaque au Ténibre. La montée est beaucoup moins délicate, mais la vue au sommet laisse à désirer. :/

Ce n’est que quand je redescend vers notre bivouac que les nuages disparaissent. En moins d’une demi-heure, ils sont presque tous partis. Je croise JJondalar et Domweb, qui se dirigent vers le Ténibre, alors que moi je vise le grand Cimon de Rabuons. La montée est longue et assez délicate. Enfin, ce n’est pas extrêmement difficile, mais c’est du hors-sentier, il faut un peu mettre les mains, et c’est très raide. Une chute me ferait dévaler quelques centaines de mètres dans un pierrier, donc je suis assez prudent. La vue au sommet est absolument magnifique ; c’est le genre de sommets qui justifie à lui seul mon amour de la rando.

Après être redescendu, j’attends mes deux compagnons. Il est trop tard pour que je tente les deux autres sommets que j’avais prévus, donc je décide de repartir sur le chemin de l’énergie avec Domweb. À la borne 103, je le quitte pour redescendre sur Saint-étienne.

Un bref résumé de ma matinée, pris depuis le sommet du Ténibre

Un bref résumé de ma matinée, pris depuis le sommet du Ténibre

Le grand cimon de Rabuons

Le grand cimon de Rabuons




En bref, c’est un coin franchement très joli, sauvage et minéral. Ça a été ma première rando avec d’autres MUL (à part ma rencontre fortuite avec Scal), et j’ai beaucoup aimé l’expérience. Merci à eux de m’avoir accepté. 🙂

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