Islande jour 8 – de la rive nord d’Hagönglon à quelque part

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[b]Jour 8 : rive nord Hagönglon – quelque part[/b]
Comme mon GPS me l’indiquait, je ne suis pas très loin des rives du lac. Il ne me faut donc que peu de temps après avoir replié mon misérable camp pour rejoindre la piste qui longe le lac. Ensuite c’est long (10km comme ça…). Ça n’en finit pas, et voir la piste au loin n’aide pas. Finalement, je passe un premier barrage puis fait une petite pause entre deux averses sous un poteau supportant une caméra surveillant ledit barrage. Je fais un petit coucou à la caméra, on ne sait jamais. Je suis sûr que mon mélanges de noix fait envie aux éventuels spectateurs !
Enfin je me lance vers le moment de vérité : le barrage principal et son déversoir principal. Le débit sortant est impressionnant, mais ne vient que du barrage : le déversoir est sec, ouf. Heureusement, car sinon je pense qu’il est infranchissable (large, profond et probablement avec du débit).
Maintenant je dois aller plein sud. Le ranger m’a indiqué deux choses : je dois viser une montagne (Dor ou Dùr, je ne sais plus son nom) avec un « homme » caractéristique à son sommet ; et plutôt que d’aller tout droit, j’ai mieux fait de passer légérement vers l’ouest pour éviter le gros du champ de lave. Bon bah c’est parti. 🙂
Et forcément, au bout de 500m je dois faire un détour pour contourner une grosse rivière d’eau turquoise. À peine 100m au dessus, je trouve le névé d’où elle sort. Vu le temps plus que maussade, je suis étonné qu’une telle quantité d’eau fonde. Je passe de l’autre côté et reprend mon cap, tout d’abord à travers le champ de lave puis sur de petites collines caillouteuses ressemblants à celles d’hier soir. Je ne fais que monter et descendre doucement en voyant les montagnes que je vise au loin. Petit à petit apparaît un sommet avec un monolithe (un homme ?) à son sommet : voilà mon objectif. En attendant, je marche. Au final, la portion entre le barrage et le bas de la montagne fait plus de 20km doucement vallonnés : c’est long.
Comme le ranger m’avait dit, le vent se lève. Il vient de l’est, donc je ne marche pas trop contre. Par contre, certaines rafales me déstabilisent assez violemment. La météo annonce des vents à 130km. En plus il se remet à pleuvoir. Et l’état de mes chaussettes ne s’arrangent pas : mes deux paires de marche sont maintenant trouées, et après le coton mes chaussures s’attaquent à ma peau.
Boitillant sous une averse avec des vents violents dans un désert sans abri, ça ne peut pas être pire, n’est-ce pas ? En tout cas c’est ce que je me dis. Du moins jusqu’à ce que j’aperçois une rivière bouillonnante que je devrais traverser. Là je n’ai plus fois en rien.
Après avoir franchis un éboulis instable de roches volcaniques, me voilà devant la rivière : 25m de large, du courant, et 3°. Miam. Au milieu, l’eau m’arrive juste sous la taille. Je ne fais pas le malin. En sortant, je me sens petit… :p
Je remonte de l’autre côté et me retrouve dans le pire champ de lave de ma traversée. Un petit kilomètre d’éboulis instable de roches coupantes recouvertes de mousse. C’est fatigant, surtout en fin de journée. Mais une fois franchis, je grimpe rapidement les contreforts de la montagne et retrouve la vieille piste que je dois maintenant suivre vers le sud. Y’a des moments où on est content d’être sûr une piste ; là je suis heureux.
Je débranche le cerveau (pour peu que je l’ai branché aujourd’hui) et me lance. Tous les kilomètres que je fais aujourd’hui ne seront pas à faire demain ; et peut-être que je pourrais être à Landmanalaugar le lendemain soir.
Finalement, après une journée de plus de quarante kilomètres, je pose mon abri au bord d’une vallée, en espérant que ça me protège un peu du vent qui ne faiblit pas. Avant de me coucher je retire les compeed de mes deux pieds pour les faire un peu respirer. De toute façon ils ne tenaient plus, alors autant les changer. Je les ai acheté au dernier moment, dans l’aéroport de Lyon. Sans eux j’y serais encore. :p
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[i]La rivière (profonde) issue du névé[/i]
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[i]Derrière moi ; au loin le lac[/i]
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[i]Devant moi ; au loin la montagne[/i]
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[i]Le champ de lave que je contourne par l’ouest[/i]
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[i]La montagne vu de derrière, avec son « homme »[/i]
 
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