Un (pas si bref) historique : pourquoi je randonne

J’ai souvent eu la question de savoir pourquoi est-ce que j’aime randonner. Pour être honnête, moi-même je me la pose régulièrement : vouloir marcher une dizaine d’heure par jours plusieurs (dizaines de) jours d’affiler relèverait presque du masochisme si je n’avais pas de bonnes raisons de le faire. J’avais déjà essayé de faire un article pour en parler, mais il traîne depuis plusieurs mois dans les brouillons à jamais oubliés. Récemment, j’ai eu l’envie de lister toutes les randos que j’avais pu faire ; de cette liste est venue l’idée d’écrire une sorte de rétrospective expliquant mes choix et résumant à grands traits mon parcours de randonneur. Finalement, je me suis rendu compte que le « pourquoi » est très lié au « comment » : ma passion pour la marche a évolué avec ma pratique, et les raisons qui font que je randonne encore aujourd’hui sont différentes de celles qui m’ont fait me lancer sur le chemin de Saint-Jacques en 2011. J’ai donc transformé mon bref historique en une sorte de mini-« essai » que voici.

Bivouac à la belle – Sapin dans le brouillard – Bouquetins en chaleur

La genèse

Et moi-même, j’allais partir sur la mer, sur la mer dans une goélette, avec un maître d’équipage qui jouerait du sifflet et des marins à catogans qui chanteraient ; sur la mer vers une île inconnue à la recherche de trésors enfouis !

D’une certaine manière, et comme pour beaucoup de gens, les origines de cette passion remontent à ma jeunesse. Non pas que je faisais beaucoup de randonnée : je me contentais de quelques balades en familles et je n’ai souvenir que de deux bivouacs. C’étaient certes de bons moments, mais je ne pense pas que ma passion vienne de là. J’ai un souvenir impérissable d’un bivouac sous l’orage et sans sommeil : comme quoi, il ne faut pas s’arrêter à une première impression. Rétrospectivement, je regrette un peu de ne pas avoir un peu plus profité de ma jeunesse au milieu des montagnes des Alpes (j’habitais sous un 3000 facile… que je n’ai jamais grimpé). Bref, ce n’est pas en marchant que le goût de la marche m’est venu. Plutôt l’inverse en fait : c’est en ne marchant pas. J’étais un grand lecteur, notamment de romans d’exploration et d’aventure. Mes lectures favorites alternaient entre Jules Verne, Robinson Crusoé, Jack London et beaucoup, beaucoup de fantasy (Robin Hobb pour ne citer qu’un nom). Je pense que c’est de là que m’est venu mon attrait des grands espaces et de l’aventure.

Pendant longtemps, ce penchant est resté très théorique : si je faisais une virée de 2h de VTT, j’avais largement ma dose de sport pour la semaine. Puis j’ai commencé la prépa. N’étant pas un stakhanoviste et ayant une concentration sinusoïdale, je me suis mis à rêver de plus en plus pour m’échapper des cours interminables. Et au fur et à mesure a germé l’idée de faire le chemin de Saint-Jacques entre les deux années de prépa. C’était une manière de m’octroyer une vrai coupure, de me concentrer sur moi (physiquement et mentalement) plutôt que sur les maths ou la chimie. C’était un gros défi pour moi – je partais de loin -, mais au moins j’avais un but qui me permettait de penser à autre chose. Ma famille m’a poussé à sa manière (« Je te croirais quand tu l’auras fait »), donc une fois annoncé je ne pouvais pas vraiment reculer.

Les grands débuts

Pendant les six mois qui me séparaient du départ, je me suis mis doucement au sport pour m’entraîner et je me suis équipé. Je n’y connaissais rien, donc je me suis retrouvé avec des grosses chaussures de cuir et un sac trop lourd. C’est un peu le bizutage du nouveau randonneur. Mais ça y est, j’étais au Puy en Velay, au départ de ma première rando. On est en 2011, j’allais tout juste avoir 19 ans, et sans le savoir j’allais me lancer dans une expérience qui allait en quelque sorte définir qui je serais.

Les premiers jours ne furent pas si philosophiques. Ampoules, coups de soleil, épaules tiraillés… J’ai fait la totale du randonneur débutant. IL n’a pas fallut longtemps pour que je renvoie une partie de mon matériel à la maison. Heureusement que j’avais fait les choses simplement et que je dormais tous les soirs en gîte. J’ai rencontré tout un tas de gens formidables, j’ai beaucoup appris sur le monde, j’ai mangé des mûres… Assez rapidement, j’ai pris le pli : je partais vers 7h, je marchais sans trop de pause jusqu’à 13h où, idéalement, c’était la fin de l’étape. Finalement, ce n’était pas si dur. J’aimais marcher, découvrir les paysage à la seule force de mes jambes, la satisfaction de la fin de l’étape. Mais déjà je pensais à la suite : marcher en montagne, avec moins de civilisation et plus de paysages.

Arrivé à la frontière espagnole, j’ai beaucoup hésité à continuer, mais le devoir me rappelait chez moi : je ne pouvais pas me permettre de ne pas étudier avant de reprendre les cours. Je suis donc rentré, en me promettant que ce n’était qu’un début. Je pensais aussi revenir faire la partie espagnole, mais mes goûts en matière de randonnée m’ont tenu éloigné de l’autoroute que représente le camino. Ceci dit, je pense le finir, un jour.

Sur le camino

La découverte des Alpes

L’année scolaire suivante fut intense, avec les concours à la fin. Malgré cela, je passais beaucoup (trop) de temps à me renseigner et à lire tout ce que je pouvais sur la randonnée. C’est comme ça que je suis tombé sur randonner-leger.org, qui a littéralement révolutionné ma vie. Non seulement j’apprenais beaucoup sur le matériel, mais surtout les récits que j’y lisais me permettaient de rêver plus grand, de découvrir ce qui était possible. C’était une forme d’émulation positive avant même que j’aie commencé. Je me suis vraiment rendu-compte que, tout compte fait, le chemin de Saint-Jacques n’était pas si impressionnant, surtout pour un jeune homme de 20 ans en bonne condition. J’ai découvert les grandes randonnées, les traversées solitaires, et rapidement je me suis pris à m’y imaginer. D’ailleurs, un de mes premiers messages sur le forum fut pour demander de l’aide pour m’organiser une mini-traversée des Alpes sur le GR5. Je reviens de loin… Cette mini-traversée ne s’est jamais concrétisée, mais à servit de fondement pour une de mes plus longues itinérances trois ans plus tard.

Heureusement j’ai commencé doucement avec une traversée de la Chartreuse entre Chambéry et Grenoble. Deux jours et demi, deux bivouacs, le tout sur de bons sentiers : ce fut une mise en douceur au bivouac alpin. Durant cet été 2012 je continuais, avec en prime mon premier 3000 (Mont Thabor), un retour sur les terres de mon enfance, et un début de randonnée alpine (hors-sentier, dénivelé et sommets solitaires) dans le Queyras. Le virus avait définitivement pris. Ayant lié mon commencement de la rando alpine avec randonner-léger, j’ai dès le début inclus la préparation du matériel avec la randonnée elle-même : l’idée était (et est toujours) d’avoir une liste de matériel optimisée pour la randonnée prévue, afin d’avoir tout ce qu’il faut sans porter trop lourd et me fatiguer inutilement. Mon attirance pour la marche a bien été aidée par la philosophie de la randonnée légère, qui m’a permis de me lancer des défis pour lesquels un sac enclume aurait été pénalisant.

Mes premières randos : Granier, Thabor, Fiz

Faisant mes études pas trop loin des Alpes, je profitais de mes années étudiantes pour randonner un petit peu à droite et à gauche. Malheureusement, entre une blessure tenace au genou et la nécessité de travailler (ou de faire des stages) durant les étés, je ne pouvais pas me lancer dans un nouveau grand projet. Heureusement, la randonnée m’avait déjà apporté le goût de la dépense et du défi physique, donc même lorsque je ne pouvais plus courir ni vraiment randonner, je continuais à faire du sport : un peu de natation, et surtout pour la première fois du vélo « sérieusement ». 500km sur la Loire à vélo en deux jours, tour du Mont-Blanc par les grands cols alpins sur trois jours… Toujours, j’avais cette idée de me pousser, de voir ce que je pouvais faire.

Mais je savais que tout cela était temporaire, et que je reviendrais à mon premier et véritable amour : la randonnée, sous la forme d’une longue itinérance. Si j’ai beaucoup hésité sur quel serait exactement ce projet, je me souviens qu’à l’été 2014 je savais déjà que l’été 2015 lui serait dédié. Une fois mon genou remis, je me relançais donc de plus belle dans la randonnée pour préparer ça : traversée des Cévennes, Vercors, autour de Marseille… J’enchaînais les sortie de plus de 100km, tout en continuant à peaufiner mon projet.

Finalement je m’orientais vers une traversée des Alpes : c’était le massif de mon enfance, donc ça avait une valeur symbolique pour moi d’en faire une traversée (d’autant que c’était finalement une idée de longue date). Et la HRA étant moins couru que la HRP (très à la mode sur randonner-léger), j’avais moins l’impression de faire « comme tout le monde », ce qui est une autre bonne raison. En 2015 je me lançais donc dans ma traversée, du Liechtenstein jusqu’à Menton. Un peu plus de 1000km/65000m de D+ en 38j : pour moi c’était déjà l’aventure d’une vie. J’ai aussi découvert la réalité de la randonnée (la « vraie », avec de longues et difficiles journées et des bivouacs pas toujours si reposant) alors que jusque là je l’avais surtout fantasmée (j’avais écrit un épilogue décrivant ça). Mon état d’esprit pendant cette rando était que « j’étais heureux d’arriver, de rentrer chez moi. En marchant, je me disais que 38 jours, c’était bien, mais il ne fallait pas plus. » ; pourtant, dès l’épilogue j’indiquais que « depuis que je suis rentré, je ne pense qu’à “la prochaine”. Te Araroa, PCT, CDT… Étonnant cette capacité que j’ai eu à “oublier” les moments délicats au point de vouloir déjà repartir. ». Cette dichotomie de pensée ne m’a pas quitté depuis. On pourra noter que déjà, je citais le CDT dans mes éventuels projets : j’avais de la suite dans les idées.

Traversée des Alpes

Sur la lancée

L’une des première chose que je fis après cette traversée ? Courir un semi-marathon (en 1h40). Autant profiter de ma forme, non ? Surtout, le sport faisait désormais partie intégrante de ma vie. Majoritairement pour me préparer à la rando et pour me donner les moyen de faire les parcours qui me plaisaient, mais aussi par goût du dépassement de soi. La randonnée était définitivement plus qu’un simple loisir d’été : c’était ce qui me définissait.

J’avais la chance de pouvoir aller à Grenoble pour ma dernière année d’étude. J’accumulais donc les « petites » sorties : demi-journée pour faire un sommet particulier, bivouac un soir de semaine entre deux jours de boulot, week-end d’exploration… Le kilométrage n’était jamais élevé, car l’idée était plus de découvrir le plus possible (donc beaucoup de hors-sentier et de passages craignos). Aimant particulièrement son ambiance, le Vercors avait mes faveurs, et j’enchaînais les sorties pour en découvrir les endroits les plus sauvages (bien aidé par le livre « Chartreuse – Vercors, Les randonnées du vertige », de Sombardier). Je voulais devenir un « spécialiste » du massif, que je considérais comme mon « chez-moi » et que je voulais connaitre le plus possible.

Ceci dit, l’idée de partir longtemps pour découvrir de nouveaux horizons et me pousser me plaisait toujours autant. En m’arrangeant avec les dates de fin d’étude / début de boulot, je pu dégager deux fois trois semaines (séparées par ma soutenance de projet de fin d’étude). J’en profitais pour traverser deux îles que tout sépare : d’abord l’Islande, ses solitudes désolées et l’engagement total que ça me demandait ; ensuite la Corse, plus physique mais aussi plus débonnaire.

L’Islande était une destination très à la mode sur randonner-léger (et de manière plus générale) et je voyais régulièrement des retours : les paysages grandioses, le défi logistique et physique que ça pouvait représenter m’attiraient tellement que la destination s’est presque imposée à moi. Je décidais de faire une traversée nord-sud afin de véritablement découvrir le pays et son désert central plutôt que de rester dans les zones les plus connues et fréquentées. J’avais prévu trop large au niveau du planning, et à la fin de ma superbe traversée j’avais presque une semaine de libre, que j’occupais en faisant du stop un peu partout. Pour la première fois, je me définissait autant voyageur que randonneur.

Mon choix de la Corse s’est fait un peu de la même manière : plusieurs retours m’avaient montré à quel point l’île de beauté porte bien son nom, et on me demandait souvent si j’avais fait le GR20 lorsque je disais que je faisais beaucoup de randonnée. J’inclus donc ce GR20 dans une traversée plus vaste, partant du cap Corse au nord jusqu’à Propriano. Revenant d’Islande, ces deux semaines en Corse me parurent très simple du point de vue matériel, logistique et orientation : après toutes mes expériences passées, ce type de randonnée me laissait presque sur ma faim.

Du Vercors du vertige à la Corse en passant par l’Islande

Après ça, je rentrais définitivement dans le monde du travail. Ça a impacté ma fréquence de randonnée bien plus que je ne l’aurais imaginé ; même les week-ends, il était plus rare pour moi de faire de vraies randonnées seul. Même si j’allais régulièrement en montagne avec des amis, ce n’était pas la même chose : pas le même état d’esprit, pas les mêmes objectifs ni le même engagement. J’en profitais tout de même pour continuer à explorer les secteurs les plus impressionnants des sangles et vires des massifs grenoblois.

Ma sœur partit faire un stage de six mois au Japon. Étant moi aussi depuis longtemps attiré par ce pays, je décidais de prendre des vacances pour aller la voir et en profiter pour faire de la randonnée. Devant le peu de renseignements pour organiser de grandes itinérances au Japon (ce n’est pas trop leur style de randonnée, et le peu d’information n’était disponible qu’en japonais), et après avoir réalisé tout ce que je voulais voir lorsque je serais au Japon, je pris la décision d’aller y faire du vélo. Certes, plus d »efforts étaient nécessaires (notamment pour l’avion ou le train), mais je pouvais en voir plus et être plus libre quant à mes itinéraires.

Drôle de choix pour moi qui n’avais même plus de vélo « sportif » : j’achetais donc un vélo fitness à Decathlon un mois avant mon départ et fis quelques sorties d’entrainement. Le voyage au Japon se passa étonnamment bien malgré des cuisses douloureuses et un fessier parfois enflammé, mais avec des journée de plus de 100km de moyenne jamais plates et quasiment aucun entrainement, je ne pouvais pas trop me plaindre. Je garde un souvenir merveilleux de ce voyage qui me permis d’allier au mieux mon besoin de défi physique avec la découverte d’une nouvelle culture. En trois semaines, j’eu le temps de passer quelques jours à Kyoto avec ma sœur, de pédaler 1800km et de finir par deux jours à Tokyo.

Je pris deux autres semaines en septembre de cette année-là, avec pour projet de faire un tour des Écrins. La météo s’invita avec des chutes de neige précoces bloquant les cols, et je dû changer mes plans. Je pris le vélo pour aller en Bretagne en suivant l’intégralité du cours de la Loire. Je finis au large des côtes bretonnes, sur Belle-Île en mer, après un nouveau voyage qui, cette fois-ci, me permis de découvrir mon propre pays.

Vélo au Japon et en France

Mais ces voyages n’étaient que des placebos, d’autant que le vélo n’est pas ma méthode de déplacement préférée. J’aime beaucoup faire du vélo, mais ça demande une logistique plus importante (que ce soit pour le transport ou pour les casses éventuelles). La simplicité de la marche à pied me manquait. J’avais besoin d’un nouveau grand projet, quelque chose qui me permette de vraiment me tester. Je voulais faire quelque chose dont je pourrais me souvenir avec fierté. Je ne voulais pas être une personne interchangeable, avec les mêmes expériences de vie que mes collègues. Une citation apocryphe de Jack Kerouac décrit quel était mon état d’esprit :“Because in the end, you won’t remember the time you spent working in the office or mowing your lawn. Climb that goddamn mountain.” (« Parce qu’à la fin, tu ne te rappelleras pas du temps passé au bureau ou à tondre ta pelouse. Grimpe cette foutue montagne. »).

C’est ainsi qu’est revenu au premier plan l’idée de faire un des grands sentiers américains. Avant même de partir le long de la Loire, j’avais indiqué à mes supérieurs que je souhaitais prendre six mois de congés sans solde l’année suivante, le temps de faire une longue randonnée. Ils mirent longtemps à me répondre, et durant ce temps je choisis quel serait ce projet. Le CDT s’imposa assez rapidement : l’AT ne me correspondant pas, le PCT et le CDT me paraissant globalement interchangeable pour quelqu’un ayant mon expérience, j’ai choisi le chemin le moins emprunté. Encore une fois, l’impression de sortir des sentiers battus m’était chère. Finalement, lorsque mon chef m’indiqua que mon congé sans solde était accordé, je démissionnais quand même car je ne me sentais plus à mon aise dans ce travail. J’ai la chance de travailler dans un domaine où retrouver un travail n’est pas un problème, donc je préférais être honnête avec eux et avec moi, tout en me laissant plus de marge pour mon retour.

C’est ainsi que le 7 avril 2018 je quittais la frontière mexicaine pour 148 jours de marche à travers les États-Unis. Je redécouvrais les joies et les peines de la randonnée longue distance et la forme de méditation que représente une journée de marche. Comme pour les Alpes, j’ai écrit un article bilan qui résume un petit peu mon état d’esprit à la fin de cette traversée. Et comme pour les Alpes, la conclusion majeure fut que j’ai très rapidement oublié les points négatifs (la lassitude, la fatigue, l’envie de faire autre chose) et que, malgré ce que je pensais lorsque j’étais sur le chemin, je n’ai pas attendu longtemps après avoir fini avant d’avoir envie de repartir. Me voilà maintenant, à préparer ma nouvelle « aventure » (qu’on ne s’y trompe pas : la randonnée telle que je la pratique, aussi longue soit-elle, n’est pas une aventure insurmontable – c’est essentiellement une histoire de mental).

Sur le CDT

Je n’ai toujours pas de réponse définitive et toute faite à donner lorsque on me demande pourquoi je fais ça. C’est un ensemble de petites et grandes choses. C’est la découverte de nouveaux paysages et de nouvelles cultures. C’est l’impression de mériter la récompense : quoi de mieux qu’un coucher de soleil magnifique après une longue journée ? Ce sont les rencontres, avec la faune ou avec des gens qui partageront quelques minutes ou quelques jours avec moi. C’est le défi physique. C’est l’impression de faire quelque chose pour moi, de me définir autrement. C’est l’envie d’avoir quelque chose de notable vers lequel me tourner lorsque je regarde mon passé. C’est le besoin d’avoir quelque chose de prévu vers lequel tourner mes pensées. C’est la simplicité de la marche. C’est la fatigue d’une bonne journée. C’est la fierté d’avoir réalisé un projet. C’est la méditation et l’introspection. Et puis, c’est tout simplement que j’aime marcher.

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