Petit récit en images – partie 2

J’ai réunis quelques photos qui résument plus ou moins le voyage. Comme ça en fait tout de même 200, j’ai séparé ça en deux parties et j’ai utilisé une taille réduite pour les photos. Cependant vous pouvez cliquer dessus pour les avoir dans une taille plus convenable.

Cet article reprend les photos prises entre San Martin de Los Andes (Argentine) et La Rioja (Argentine), avec deux incursions de plusieurs jours côté chilien. Ça représente au total 2700km et une cinquantaine de jours.

La première partie de ce résumé en images est ici.



Sur une piste perdue dans les montagnes j’ai trouvé un Opinel, et grâce à Whatsapp je l’ai réuni avec son propriétaire. Félix est un cycliste français, et comme nous avions plus ou moins le même plan pour la suite immédiate nous avons décidé de repartir ensemble. La première étape : repasser au Chili.




Le sol noircit peu à peu : nous entrons dans le territoire des volcans.




Entre les Andes et les volcans, les occasions de monter sont nombreuses. Comme la voie la plus facile n’est que rarement la plus intéressante, nous devons parfois pousser les vélos le temps de franchir de courtes mais raides montées.




Le volcan Villarrica a une forme conique presque parfaite. Tout comme le Mont Fuji au Japon c’est un stratovolcan, mais celui-ci est actif (dernière éruption en 2014). Cependant, il est possible de monter sur ses flancs, voir même au sommet si on paye un guide.




L’arbre roi ici est l’Araucania (Monkey Puzzle tree, ou Désespoir du singe en français). Cet arbre, sacré pour le peuple Mapuche, a une écorce épaisse qui lui permet de résister aux flammes, d’où son importante présence dans la région. C’est aussi un arbre impressionnant, droit et souvent âgé de quelques centaines d’années.




Félix et moi profitons de notre passage sur les flancs du volcan pour monter (à pied) jusqu’au glacier qui le couronne. Le bas du glacier est noir de cendre, alors que le haut du cône est d’une blancheur resplendissante. On ne dirait pas, mais le sommet nous surplombe d’un millier de mètres.




L’Araucania a des feuilles disposées d’une manière particulière, d’où son surnom de Désespoir du singe.




Un dernier regard sur le volcan derrière nous, et il est temps de continuer vers le nord où d’autres volcans nous attendent.




Les formations basaltiques montrent l’origine volcanique de la région. Cette photo a été prise peu après qu’un chien aggressif m’a fait glissé, occasionnant la casse de mon téléphone.




Nous bivouaquons juste à côté d’un temple Mapuche temporaire. Les Mapuche sont les descendants d’un peuple indigène à la Patagonie qui avait pu résister aux velléités de conquêtes des incas puis des espagnols. Seul le Chili, une fois indépendant, aura assez de temps et de ressources pour les mettre à genou. Encore aujourd’hui les mapuche forment 9% de la population chilienne, mais ils se sentent délaissés par le pouvoir central et le climat social est tendu.




Les vallées chiliennes sont perpendiculaires à la longueur du pays, donc pour éviter les incessants passages de cols les routes sud-nord sont dans la plaine ou sur la côte. Pour éviter ces zones trop civilisées pour nous, nous décidons d’utiliser d’anciennes pistes qui passent dans les montagnes. C’est tellement plus sympa que ça vaut la peine de faire ces montées intenses.




Dans une descente, un trou dans la forêt. Une éclair blanc attire mon regard. Je freine, pose le vélo et me voici devant une belle cascade dans son écrin luxuriant.




Durant ce voyage je verrais finalement assez peu d’animaux sauvages, et souvent toujours les mêmes (guanacos en premier lieu). Mais en me baissant un peu, je peux admirer les couleurs chatoyantes de certains lézards.




Départ à la frontale à 3h30. Nous traversons une forêt de bambou, qui prend des airs de décor artificiel.




Le Sollipulli est un autre stratovolcan, mais une explosion il y a quelques millions d’années l’a débarrassé de son cône. A la place se trouve un glacier de 600m de profondeur et de 5km de diamètre. C’est au bord de celui-ci que nous grelotterons en attendant le lever du soleil.




L’avantage d’être montés de nuit, c’est que la descente par le même itinéraire nous fait découvrir un tout nouveau paysage. Les araucanias se disputent le terrain avec les scories, mais lorsque l’altitude s’en mêle c’est le désert volcanique qui gagne.




Résumé de cette région du Chili : des araucanias et des volcans.




Je n’avais pas prévu de passer par cette région, mais ce fut une découverte fantastique. C’est probablement un des endroits les plus beaux que j’ai pu voir, et assurément l’un où voyager à vélo est le plus agréable : plein de petites pistes désertes avec des paysages de rêve à chaque virage.




Comme tout cycliste qui se respecte, j’aime montrer mon vélo, d’autant plus que j’en suis ravi. Mais cette photo montre aussi l’envers du décor : c’est très souvent de la tôle ondulée, et ça tabasse. Il y a aussi beaucoup de taons qui ne se laissent distancer qu’au dessus de 25km/h – une vitesse qu’on a bien du mal à atteindre par ici.




Comme je voyage avec un compagnon, je fais des journées plus courtes que si j’étais seul. Mais au moins ça me laisse le temps de photographier les petites choses qui rendent cet endroit si magique.




Quelques raides montées plus tard, nous voilà sur les flancs du volcan Loquimay. Partout autour de nous se trouvent des volcans dont les cônes surplombent de leur blancheur les contreforts andins.




Les montées ne sont pas forcément très longues, mais elles ont souvent quelques passages très raides (20% !) et le terrain n’est pas toujours facile, ce qui rend les journées éprouvantes. Chacun a sa méthode : pour moi c’est la tête dans le guidon pour finir ça le plus vite possible, pour d’autres c’est l’accumulation de petites pauses pour en profiter sans trop souffrir. Dans tous les cas, on se retrouve au sommet avec un plaisir partagé d’être arrivé jusque là.




Les dernières éruptions de ce volcan n’ont pas 20 ans. Le noir des scories est donc encore bien vivace et tranche sur le vert des forêts qu’on voit au loin.




Au coucher de soleil les coulées de laves reprennent des couleurs chaudes. Nous bivouaquons au milieu d’un tableau plein de douceur et de poésie.




Derrière les montagnes se trouvent la plaine et les villes chiliennes. Ici nous sommes loin de tout ça, mais le ciel nocturne prend quelques couleurs.




C’est aussi l’occasion d’admirer la voie lactée. C’est toujours une vision que j’aime, et parfois je m’endors avec mes lunettes pour pouvoir en profiter jusqu’au bout. J’avais fait une rando avec un ami, et nous nous étions levés dans la nuit pour la voir ; il m’avait alors avoué qu’il n’avait pas souvenir de l’avoir observée auparavant. Quel dommage pour lui, et quelle chance j’ai de pouvoir l’apercevoir si souvent !




La tente plantée au milieu d’un champ de lave, entourée de volcans encore enneigés, et aucun bruit : ce fut sans contestation l’un des plus bel endroit où j’ai pu bivouaquer. Depuis que j’avais décidé de faire cet itinéraire j’avais repéré ce possible bivouac, et j’ai eu la chance d’avoir la météo parfaite pour réaliser mon souhait.




Au pied du volcan se trouve le dernier cratère à la forme… évocatrice. Il date de 1990 et a causé l’enfouissement de toute une vallée sous une gigantesque coulée de lave.




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Félix attaque la longue descente. Pendant une dizaine de kilomètres nous allons longer la coulée de lave.




Le début de la descente est lent. Non pas que la piste soit particulièrement mauvaise (encore que, mais ce sera pire plus bas), mais nous passons trop de temps à nous arrêter devant ce paysage venu d’un autre monde.




Nous naviguons entre des vallées perdues. Nous sommes en plein coeur du territoire ancestral mapuche, et le gouvernement central a mis moins de moyen pour développer les infrastructures. Juste au nord se trouve un grand lac de retenue qui bloque l’accès à ce secteur, nous permettant de ne voir personne pendant plus d’une journée.




Pour rejoindre les pistes qui doivent nous emmener vers le nord, nous devons emprunter un sentier bien trop raide pour nos vélos chargés. Mais à cheval ça a l’air de passer facilement, ce qui donne une rencontre entre deux mondes.




Félix et moi avons été malades plusieurs jours, probablement à cause d’une eau contaminée. Me voilà enfin de retour sur la route, et ma journée se termine avec le soleil qui se couche. C’est un rythme qui me convient lorsque je suis seul : au moins je n’ai pas le temps de m’ennuyer au bivouac.




Le paysage est encore nu et désolé. Le long de la route se trouvent 47 petites croix qui marquent les emplacements où sont morts des conscrits chiliens pris dans un blizzard lors d’un entraînement hivernal en 2005 (

article Wikipedia en anglais

).




Cette piste me donne un avant-goût de ce que je pourrais trouver au nord de l’Argentine et en Bolivie : du sable et de la tôle ondulée. Je suis seul, fatigué et encore un peu malade, donc ce n’est pas une journée facile. Heureusement, plus loin je retrouve Félix qui est venu jusqu’ici en stop, et il me remonte le moral. Au lieu de m’arrêter au poste de douane chilien, il me convainc de passer le col frontière et d’aller en Argentine le jour même.




La montée est rude, mais la piste n’est pas si mauvaise et surtout le paysage en vaut la peine. Je prends un certain plaisir lors de ces efforts longs, qui me font entrer dans une sorte de zone où je m’oublie pour me concentrer sur ma montée. Pour autant, je suis toujours ravi d’arriver au sommet.




Au fur et à mesure qu’on s’élève, les couleurs changent et les arbustes disparaissent.




Le lit des torrents est tapissé d’œufs de truites.




Nous voici du côté argentin, où le paysage reprend ses airs de pampa si caractéristiques. Malgré la belle rivière qu’on peut voir, nous aurons des problèmes d’approvisionnement en eau pour les prochains 200km, jusqu’à ce que nous soyons de retour sur la route 40.




Félix roule en direction des nuages. Le vent s’est levé, et je pourrais presque croire qu’il pourrait s’envoler les rejoindre.




L’Argentine n’est pas en reste en terme de volcans, mais ils sont plus anciens et n’ont pas une forme conique si caractérisée.




Félix et moi profitons d’une cabane pour dormir face à un volcan et un lac à sec. C’est notre dernière soirée ensemble : demain Félix redescendra pour prendre un bus en direction du nord, et je continuerai seul. Nous espérons que nous nous retrouverons plus tard, même si Félix pense mettre le vélo de côté pour le moment (et en effet, nous passerons quelques jours ensemble à Santiago).




La montagne enneigée est le volcan Domuyo, le plus haut sommet de la Patagonie dans sa définition la plus large (certains font s’arrêter la Patagonie un peu plus au sud). Avec ses 4700m, c’est un beau morceau, mais j’ai espoir de pouvoir monter plus haut en vélo plus au nord.




Je rejoins la route 40 qui navigue le long des Andes. De temps en temps je passe de petits volcans miniatures, bien loin des stratovolcans chiliens.




Ca fait maintenant quelques nuits que je ne plante plus la tente. Je suis suffisamment au nord pour ne plus avoir à m’inquiéter du mauvais temps et il fait très chaud, donc je suis aussi bien sans étouffer sous l’abri.




Le retour sur la route 40 signifie aussi le retour des longues lignes droites. Le vent n’a rien pour l’arrêter et m’empêche de profiter de cette route pourtant parfaite. Je passe quelques jours difficiles mentalement à lutter à faible vitesse contre Éole.




Pour éviter l’enfer qu’est la route 40 ventée, je repasse du côté chilien. Le col frontière me demande de monter 2000m, mais la pente est modérée et me laisse apprécier mes environs. De toute manière, c’est psychologiquement plus facile de peiner dans une montée que face au vent.




A 2400m d’altitude « seulement », ce col est la dernière occasion de passer les Andes à une altitude raisonnable. En continuant au nord, le prochain col est à 3800m et les suivants dépassent les 4000.




La descente était l’occasion de voler sans effort. Malheureusement je retrouve le vent de face. Je dois même pousser mon vélo (en descente ! sur du goudron !) le temps de passer un virage qui fait goulot d’étranglement. Autant j’avais apprécié la montée, autant je suis maintenant démotivé par ce coup du sort.




J’ai pris une grande pause à Santiago. Je travaille en tant que volontaire dans un hostel pendant 3 semaines, mais le week-end je m’évade dans les hauteurs. Une station de ski me permet de dépasser pour la première fois les 3000m à vélo après beaucoup de virages.




Mon échappée à vélo est aussi pour moi l’occasion d’échapper à la chaleur étouffante de Santiago. Je dors à la belle étoile au bord de la montagne.




Lorsque je quitte Santiago, je dois repasser côté argentin par le paso Los Libertadores, 3800m. Une bonne partie de la montée se fait sur une route passante, jusqu’à ce que je dépasse un tunnel.




En début d’après-midi, je prends une pause dans un hôtel-restaurant pour manger. Je traine ensuite sur place et décide d’aller bivouaquer pas trop loin de là, mais les employés me proposent de dormir (gratuitement) dans le lounge. C’est parfait pour moi !




Une fois au dessus du tunnel, c’est une piste qui s’offre à moi. Il n’y a plus du tout de trafic, et seul un renard peu farouche me tient compagnie.













Malgré l’altitude qui se fait sentir, je prends un plaisir fou à monter ces beaux lacets. A chaque coup de pédale le paysage se dévoile un peu plus, et bientôt je peux voir quelques sommets englacés alors que je suis dans un véritable désert sans eau ni végétation.




Je retrouve quelques autres lacets du côté argentin.




Durant la descente je peux briévement voir l’Aconcagua, plus haut sommet des Amériques avec plus de 6900m au compteur.




Une fois le bitume retrouvé, je descends à bonne vitesse jusqu’à un tournant dans la vallée qui me met face au vent. Ce qui devrait être un long faux plat descendant agréable et rapide se transforme en un contre-la-montre où je dois toujours pousser fort sur les pédales pour garder une vitesse acceptable.




Une ancienne ligne de chemin de fer suit la route. Il n’y a probablement pas assez de cyclistes pour que ça en vaille la peine, mais si cette voie ferrée était transformée en piste cyclable ce serait sans conteste l’une des plus belles au monde.




Dans la première ville en Argentine je retrouve d’autres cyclistes que j’avais déjà rencontrés. Le lendemain nos partons tôt pour profiter de la fraicheur matinale : maintenant que je suis redescendu des Andes, les températures de l’après-midi dépassent les 40°. Mais ça nous permet aussi d’admirer les premières lumières du jour se levant sur les montagnes.




Nous devons de nouveau partager la route avec les camions, et nous ne sommes clairement pas de poids. Jusqu’ici j’ai été très peu confronté à une circulation intense et je me suis rarement senti en danger. J’espère que ça continuera de la sorte…




Je suis de retour dans la pampa, et cette fois le vent m’est favorable donc je peux faire de plus longues journées. Tous mes stocks d’eau sont remplis, mais est-ce que ce sera (« sera-ce » ?) suffisant pour les 160km sans aucun village que je dois traverser ?




Il est toujours difficile de représenter le vent en photo. Ces touffes d’herbes en donnent une petite idée : il souffle fort.




Un soir je me balade autour de mon campement et je trouve un compagnon de jeu pour la soirée. Malheureusement le fossé culturel sera trop important et ce ne sera pas possible de jouer aux cartes avec lui : le seul jeu qu’il connait est Snake.




Je traverse un petit massif des contreforts andins. Peu de circulation sur la piste et une pente régulière : le rêve.




Je retrouve des guanacos.




La fin de la montée se fait sur un plateau vallonné. C’est ce type de piste qui m’a fait choisir mon vélo : pour en profiter il faut des roues assez larges pour ne pas être arrêté trop souvent par les plaques de sables. La question qui me taraude est de savoir si mes roues seront suffisantes pour le nord de l’Argentine.




Le col est à 3000m. Ce qui en Europe est une altitude conséquente à atteindre en vélo est ici quelque chose que je ne remarque même plus. C’est intéressant de noter les évolutions de ma pensée durant un voyage longue distance.




Au milieu de nulle-part, de l’art urbain.




La porte est bien gardée. Pourtant j’ai vérifié, elle ne mène qu’à plus de pampa.




Une fois les montagnes passées, je me retrouve entre deux massifs : la route est plate, alors que de chaque côté les sommets dépassent les 4000m.




Quelle température il fait dans le coin ? Oui.




J’avais prévu une courte journée, mais on ne se change pas : me voilà encore à rouler alors que le soleil va se coucher d’ici peu. C’est l’un de mes moments favori pour être en chemin, mais malheureusement souvent mon esprit est parasité par la question de savoir où je vais bien pouvoir dormir.




Je passerai la nuit caché du vent comme je peux derrière un petit arbuste. Ca souffle trop, et ce ne sera pas la meilleure nuit du voyage.




Parfois le choix de la pause s’impose de lui même.




Cette piste aura été un bon test de mon mental. Le vent, le sable et le manque d’eau me font souffrir. Je dois arrêter une des très rares voitures pour leur demander de l’eau, et lorsque le conducteur me propose de m’embarquer pour m’éviter cet enfer je refuse très vite : si j’avais pris le temps de réfléchir, aurais-je eu la force (et l’intelligence…) de dire non ?




Quand ce n’est pas le sable, c’est de la tôle ondulés. Décidément…




J’ai retrouvé Jo, et ensemble nous allons remonter les Andes par leurs contreforts pendant quelques jours. Mon idée est d’ensuite redescendre par des pistes en plein cœur des montagnes, mais on parle de plus en plus d’un virus qui pourrait impacter nos plans.




Nous franchissons un chainon montagneux grâce à la gorge creusée par une rivière.




Nous croisons les premières maisons en adobe, ce mélange d’argile et de foin. C’est une technique de fabrication ancestrale, apportée ici par les colons espagnols il y a plusieurs siècles.




Comme toujours, le départ au point du jour a ses avantages…




Il y a de plus en plus de cactus : nous sommes bien descendus, et la zone est chaude et aride.




Encore une fois la route profite du sillon creusé par une rivière pour passer un massif. Cette fois-ci nous ne coupons pas à l’ascension, mais la montée est douce et régulière. C’est un véritable plaisir. Ce que je ne sais pas, c’est que ce sera la dernière montée de mon voyage…




Je profite des nombreux virages pour prendre en photo Jo.







Le canyon a des airs de far-west.




Nous partons alors que l’orage menace. Aujourd’hui sera notre dernier jour de vélo…




Jo n’avait jamais eu de crevaison.




La Difunta Correa est une sainte populaire argentine. Elle serait morte de soif et d’épuisement dans le désert alors qu’elle venait aux nouvelles de son époux qui était enrolé dans l’armée d’indépendance. Son nourisson, retrouvé le lendemain à son sein par des muletiers, aurait survécu, et ce serait le premier des miracles de la Difunta Correa. Partout sur les routes argentines se dressent de petits sanctuaires à sa mémoire où les routiers laissent des bouteilles d’eau pour apaiser sa soif et attirer ses bonnes faveurs.


Et c’est là dessus que se termine mon voyage. La fin est abrupte et imprévue, mais le coronavirus a chamboulé mes plans en même temps que tout le reste de la planète. D’Ushuaia à La Rioja, il m’aura fallu 6100km et environ 4 mois.

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