Haut-plateaux sud du Vercors et Glandasse

OAyant trois jours de libres à la fin de mes partiels, j’en ai profité pour enfin aller visiter les haut-plateaux du Vercors. Le temps n’ayant pas été trop méchant, j’ai pu passer trois jours à me régaler les yeux. Et en plus, j’ai rencontré Scal, un MUL qui m’avait aidé à établir mon parcours.

Au niveau du parcours, je dois remercier Scal, qui m’a proposé des idées vraiment pas mal. J’ai suivi ses indications tout le week-end, mais à 1km près vu que j’étais toujours perdu. 😀

Jour 1 : Die → pas de Bret → col du Menil et balcon du Glandasse → cabane du Pison → Chaumailloux

Pour ce premier jour, la météo annonce grand beau. Mais durant cette semaine de mauvais temps, j’ai remarqué que des orages se formaient en fin de journée au dessus du Vercors, donc je m’attend à prendre quelques gouttes.
Je pars de Die vers 8h30 et me dirige vers le pas de Bret. La montée est soutenue mais agréable, malgré le bruit des voitures qu’on entend par intermittence. De là haut, je me dirige vers le col du Menil, puis suis le balcon du Glandasse. C’est un chemin forestier bien agréable et roulant, j’avance d’un bon pas. Au détour d’un virage, je remarque une drôle de souche sur le chemin, à une dizaine de mètres de moi. Alors que je sors l’appareil pour la photographier, elle tourne sa tête vers moi : la souche n’est rien d’autre qu’un beau chamois adulte. Il continue doucement son chemin, et me laisse l’approcher relativement près. D’ailleurs, ça rendra jaloux le MUL que je retrouverais le dimanche, lui qui est plutôt habitué aux chamois avec des distances de fuite se comptant en centaine de mètre. 😀
Une fois arrivé à la cabane du Pison (rustique mais super sympa) où je m’abrite le temps d’une petite averse, je monte rejoindre le plateau. De là, je suis les indications que Scal m’avait donné pour éviter de trop passer sur les sentiers battus. Pour tout vous dire, ça marchera pas mal, vu que je vais passer les deux jours à me perdre. Au moins, je suis loin des sentiers battus. 😆
J’arrive au dessus de Chaumailloux un peu avant 16h. Alors que les nuages étaient noirs et qu’on entendait rouler le tonnerre au loin, le ciel se dégage et je peux profiter d’une vie absolument magnifique pour mon bivouac.

La vue sur Die depuis le pas de Bret

La vue sur Die depuis le pas de Bret

Les contreforts du Vercors

Les contreforts du Vercors

L’abbaye de Valcroissant

L’abbaye de Valcroissant

Cette année, les gentianes sont tardives (on se demande pourquoi)

Cette année, les gentianes sont tardives (on se demande pourquoi)

Le chamois qui se demande si je le suis

Le chamois qui se demande si je le suis

Parce que oui, je le suis

Parce que oui, je le suis

La vue depuis mon bivouac quand j’arrive

La vue depuis mon bivouac quand j’arrive

Quasiment la même vue, mais quelques heures plus tard

Quasiment la même vue, mais quelques heures plus tard

Le mont Aiguille depuis Chaumailloux

Le mont Aiguille depuis Chaumailloux

Les couleurs du couchant sur les montagnes autour de Chaumailloux

Les couleurs du couchant sur les montagnes autour de Chaumailloux


Jour 2 : Chaumailloux → tête Chevalière → bergerie du pré du Roi → tête du jardin → plateau du Glandasse → cabane de Châtillon

La météo du jour n’est pas fameuse : des pluies orageuses sont annoncés. Mais je pars sous un soleil a peine voilé, et ai bon espoir pour la matinée. Au niveau du chemin suivi, c’est simple : entre 7h et 13h, je suis en hors-sentier (d’aucuns diraient que je me suis perdu ; je préfère dire que je pars à la découverte du Vercors). Mais ça ne me pose pas trop de problème, car j’ai repéré les sommets caractéristiques (notamment la croix du Lautaret) et me dirige par rapport à eux.
Après être redescendu vers la cabane de Chaumailloux pour faire le plein d’eau (je fais bien, je ne croiserai pas une seule source jusqu’au soir), je pars en direction de la tête chevalière. Comme au bout d’environ une demi-heure j’ai perdu la sente, je decide de rejoindre la crête et de la suivre jusqu’à la tête. Au moins je suis sûr d’arriver à destination. Malheureusement, le temps se couvre et le vent se lève ; je ne m’attarde pas là-haut et descend rapidement en direction de la bergerie de Chamousset. Avec moi, “en direction” signifie que je ne la croiserai pas. Je suis vraisemblablement passé trop au nord vu mon angle d’arrivée à la bergerie du pré du Roi. Mais bon, la progression sur le plateau est assez facile, et tous les 200m je trouve une sente (probablement des sentes de bestioles) que je m’empresse de perdre à chaque fois. Grâce à la croix du Lautaret, j’arrive à la bergerie par l’ouest.
Là, une sente est censée m’amener vers la tête du Peyssé. Bien entendu, je la perd, et donc je me retrouve sur la tête du Jardin. Mais finalement je suis bien content : la vue sur le cirque d’Archiane et le plateau du Glandasse est magnifique, et trois vautours fauves m’offrent un ballet majestueux le long des hautes falaises. Deux d’entre eux passeront à quelques mètres de mois alors que j’étais vers le bord de la falaise, c’était assez impressionnant.
Je continue à me perdre et descend vers le carrefour des quatre-chemins, où j’emprunte une portion du GR pour remonter sur le Glandasse. Une fois sur la plaine du Roi je le quitte pour suivre une sente qui me permet d’éviter un long détour. Sur celle-ci, je croise deux bouquetins en train de se battre, une troisième et une étagne les observant. Pas plus gênés que ça par ma présence, ils me regardent quelques secondes avant de recommencer leurs bruyants assauts. Impressionnant…
Bien entendu, je perd la sente. Mais je retrouve facilement le GR. Heureusement, car le brouillard apparait, et je ne vois pas à 20m. Je rate la bergerie de Laval-d’Aix ; je décide de continuer jusqu’à la cabane de Châtillon pour pouvoir profiter de la cabane.
Je passe une soirée agréable en compagnie de deux autres randonneurs. On allume le poele, on écoute la pluie, et on cause : c’est sympa. Vers 20h30 un randonneur montant de Châtillon vient se protéger de la pluie le temps de manger un bout ; il prévoit de continuer encore un peu pour aller planter le bivouac vers un coin à chamois. Il est très interessé par mon parcours, sur lequel il me demande pas mal de détails. Au bout d’un moment, il me dit :
« – C’est marrant, je connais un gars d’un forum qui devait faire le même parcours que toi…
– Ah ?
– Tu connais randonnée-léger ?
– Ah, ça doit être moi.
– Shanx ?
– Scal ? »
Et voilà comment se déroule ma première rencontre MUL. 🙂
On discute pas mal. C’est un véritable puits de science (normal pour un ancien spéléo ^^) sur tout ce qui concerne le Vercors, j’apprends plein de choses. Finalement, il me propose de m’accompagner faire le tour du Royou le lendemain, ce que j’accepte bien volontiers.
Mes trois compagnons sont assez estomaqués (c’est le cas de le dire) par mon régime alimentaire en rando. J’ai appliqué les préceptes du forum et ai décidé de partir en mode XUL pour la nourriture : je mange 2 ou 3 pépito durant une journée de marche (petit déj’ compris), et un morceau de pain avec du saucisson le soir. MUL jusqu’au bout ! 😀

Le ciel est couvert quand j’arrive à proximité de la tête Chevalière

Le ciel est couvert quand j’arrive à proximité de la tête Chevalière

La plaine de Chamousset

La plaine de Chamousset

La bergerie du jardin du Roi

La bergerie du jardin du Roi

C’est le printemps, pas l’automne !

C’est le printemps, pas l’automne !

Le hors-sentier est sympa dans le coin

Le hors-sentier est sympa dans le coin

Arrivé à la tête du Jardin

Arrivé à la tête du Jardin

Le bord du cirque d’Archiane depuis la tête du Jardin

Le bord du cirque d’Archiane depuis la tête du Jardin

Panorama sur le plateau du Glandasse

Panorama sur le plateau du Glandasse

Les vautours fauves ne passent pas loin

Les vautours fauves ne passent pas loin

Première fois que je vois des bouquetins se battre

Première fois que je vois des bouquetins se battre

Et c’est impressionnant

Et c’est impressionnant

Un cabri qui nous a tranquillement regardé remplir ma poche à eau à la source. On ne l’a vu que lorsqu’on partait.

Un cabri qui nous a tranquillement regardé remplir ma poche à eau à la source. On ne l’a vu que lorsqu’on partait.

La source de Beaume Rousse est sur une belle vire

La source de Beaume Rousse est sur une belle vire

Jour 3 : tout du Royou → Dôme de Glandasse → balcon du Glandasse → Châtillon en Diois

Le lendemain, on part à 7h. Scal a prévu large, il s’est levé à 4h45 (erreur de réveil) 😆 Par contre le temps est gris, dommage. Heureusement, on n’aura quasiment pas de pluie. Juste quelques alertes, histoire qu’on enfile nos protections pour rien.
On fait le tour du Royou en 2h, en prenant le temps d’observer les bêtes. On verra plus d’une dizaine de chamois (ça court vite, ces bestioles !) et quelques jeunes bouquetins. Comme dit Scal, l’avantage des bouquetins, c’est qu’ils ne nous donnent pas l’impression d’être des intrus : ils sont pas farouches pour deux sous et nous laisse nous approcher assez facilement (presque trop…).
Il me propose de m’accompagner jusqu’au sommet du Dôme. Là encore, je suis heureux de pouvoir profiter de sa compagnie. On monte, mais les nuages ne sont pas loin, donc pas de vue. On descend rapidement en hors-sentier vers la source qu’il y a sur le flanc, puis on rattrape le sentier aux ruines de Malcollet. Scal, qui devait me tenir compagnie jusqu’au comptoir à moutons, me propose que je descende avec lui sur Châtillon, pour qu’il me ramène en voiture à Valence. Bon, ben on passera la journée ensemble. 🙂
Sur le balcon du Glandasse, il y a pas mal de bouquetins, toujours aussi peu farouches. Je peux aussi observer les formations rocheuses assez étonnantes, une sorte d’agglomérat de roche qui parait pas bien stable.
Ensuite, on descend vers le col Fauchard. Mais à mi-chemin, Scal m’entraine sur une “sente” (probablement employée seulement par des chasseurs morts depuis 3 ou 4 générations. Ça vous donne une idée de l’état de la sente…) qui nous évite une descente et une remontée inutiles. Je peux donc maintenant vous dire que Scal aussi peut se perdre dans le Vercors. 😀 « C’est par là – Non, en bas – Ah zut, c’est bloqué – Et par là ? – Ah non, c’était en haut. On remonte ! » Le tout sur un terrain raide, avec des buis de partout, de petits éboulis de marnes… Mon sac en porte une marque indélibile (le mesh du dessus s’est pris un accroc). Deux versions s’affrontent : pour Scal, “il a eu son baptême du Vercors”. Pour moi, “il a eu son baptême de Scal”. 😆
Finalement, on retrouve la sente. Alors que Scal s’estime sorti d’affaire, je lui dis de ne pas crier victoire trop vite. Un quart d’heure plus tard, nous sommes perdu. 😀
En tout, on aura perdu un peu plus d’une demi-heure. Bon, j’avoue que c’était rigolo…
Après un petit encas au col de Caux (où je fais tellement pitié à Scal avec mon second Pepito de la journée qu’il me fait manger une de ses pommes 😀 ), on descend sur Châtillon, puis on rentre sur Valence.

La source de Font froide

La source de Font froide

La seule photo que j’ai de Scal : MUL sous X

La seule photo que j’ai de Scal : MUL sous X

La philosophie de Scal : pour voir des bêtes, passons où elles passent. (Il y a un bouquetin au milieu)

La philosophie de Scal : pour voir des bêtes, passons où elles passent. (Il y a un bouquetin au milieu)

Des formations rocheuses impressionnantes sur le balcon du Glandasse. (Il y a encore un bouquetin)

Des formations rocheuses impressionnantes sur le balcon du Glandasse. (Il y a encore un bouquetin)


Les cabris d’un an ne sont pas farouches

Les cabris d’un an ne sont pas farouches

J’étais persuadé que c’était des ruines

J’étais persuadé que c’était des ruines

Le bon chemin, avant que Scal ne nous fasse passer sur des sentes de chevreuils

Le bon chemin, avant que Scal ne nous fasse passer sur des sentes de chevreuils

Pour résumer :
– le Vercors, c’est beau et c’est plein d’animaux
– le hors-sentier y est sympa (pour peu qu’il n’y ait pas de brouillard)
– merci Scal pour tes conseils avant le départ
– merci Scal pour ta compagnie 🙂

J’y retournerai !

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