CDT 23 : Darby – Anaconda

5 jours, 121mi/195km

Après une bonne nuit dans le dortoir, nous retournons au café en face et cette fois-ci j’ai droit aux pancakes – en même temps, il est 7h, pas 11h. Ils sont énormes et coûtent environ 1$/pièce. J’ai du mal à finir mon petit déjeuner et je paie la bagatelle de 5$ au total. Je traverse ensuite la ville avec Icepus pour aller faire du stop. Malheureusement, c’est très difficile et nous devons attendre longtemps, peut-être pas aidés par mes simagrées (comme toujours en sortie de ville, ma motivation descend au fur et à mesure que je digère). Cattywampus finit par aller dans un magasin pour faire un panneau alors qu’England nous rejoint et finalement une voiture s’arrête.

Il est donc plus tard que prévu – 11h passé – lorsque nous commençons à marcher. La journée commence sur les pistes de ski de fond, et rapidement je suis entre England et Icepus. Comme d’habitude, je perds le CDT en continuant sur une piste de ski, mais finalement ça s’avère être (pour une fois) un raccourci. England est surpris de me rattraper alors que je prends une pause. Nous continuons ensemble et faisons un détour pour aller prendre de l’eau. Nous rattrapons le CDT un peu plus loin et je passe le reste de la journée en marchant avec Icepus ou Anchor et Snakefarm. Je restais avec l’un des groupe jusqu’à ce que nous fassions une pause, puis l’autre groupe nous doublait et je partais avec eux jusqu’à ce qu’ils fassent une pause, etc. Mon sac est lourd et inconfortable, c’est pour ça que j’avais besoin de faire tant de petites pauses. Je termine la journée en bivouaquant avec Icepus environ 3km après l’endroit où Anchor et Snakefarm se sont arrêtés.

Nous nous mettons d’accord pour savoir où bivouaquer le lendemain avant que je parte. Ils me rattrapent pendant ma grosse pause du matin, mais je repars avant eux et je ne les revois pas de la journée. Nous devons enchainer des cols et pour une fois il y a du dénivelé conséquent – plusieurs fois les montées font 500m de D+, ce qui est relativement rare. Je passe un des cols alors que l’orage menace et il éclate une fois que je suis derrière. Cependant il ne pleut pas, et je suis témoin de deux départs de feu causés par les éclairs (en fait il y en avait 3). Le CDT sera fermé deux jours plus tard…

J’arrive au lieu prévu pour le bivouac alors qu’il n’est pas encore 19h, donc finalement je décide de continuer après avoir joué à cache-cache avec une biche. Je n’ai quasiment jamais marché et campé seul depuis Lordsburg, donc ça me manque un peu et je profite de l’occasion de prendre de l’avance pour rester seul. Je passe un dernier col avant de redescendre dormir à proximité d’un lac. Je dors à la belle-étoile et je suis réveillé en pleine nuit par un orignal (je pense) qui tournait autour de mon camp.

Le lendemain le chemin continue à franchir plusieurs cols. Je croise quelques SoBos, donc je leur demande de faire passer un message à Icepus pour leur expliquer que j’ai accéléré le pas. En milieu d’après-midi, j’arrive au départ de la variante par Anaconda. Nous avions déjà décider de la prendre car elle est plus courte, même si elle implique de la marche sur piste et sur route. Ça fait déjà 4 mois que nous marchons, et du fait du manque de visibilité à cause des fumées de feux nous avons du mal à nous motiver à prendre l’itinéraire le plus long. Je termine la journée en perdant le sentier dans une vallée très touffue et probablement pleine de grizzly. Je campe une fois de retour sur les pistes, à quelques kilomètres de la route goudronnée qu’il faudra suivre pour aller à Anaconda.

Je me lève tôt car je veux arriver avant midi à Anaconda et j’ai une grosse vingtaine de kilomètres à faire. Je suis la piste, puis la route : rien de passionnant. L’arrivée sur Anaconda est longue et un peu triste. C’est une ancienne ville minière (qui a donné son nom à Anaconda Copper, une des plus grosse entreprise du monde dans les années 20), mais sa gloire est belle et bien passée. Quand je suis enfin arrivé en ville, je cherche un motel pas trop cher et me prends une chambre. Pour la première fois depuis le départ, je serais seul. Ça fait du bien aussi.

Je voulais repartir le lendemain, mais je tombe malade. Encore une fois, mon estomac est tout barbouillé, comme très souvent lorsque je suis en ville. Je comprends enfin ce qu’il se passe : sur le chemin je ne mange aucun produit laitier, et parfois en ville j’en prend beaucoup d’un coup (en l’occurrence j’ai bu près de 2l de lait en une demi-journée). Par la suite j’arrêterais d’acheter du lait, et ça ira beaucoup mieux.

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10-08-2018
Coucher de soleil à travers le brouillard

11-08-2018
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Ne pas trop s’approcher

12-08-2018
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13-08-2018
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