Autour du Grand Coyer

Je commence à découvrir la PACA avec une classique dans la région : le Grand Coyer. Par contre, je n’avais que deux jours de disponibles, ce qui m’a obligé à faire une rando somme toute assez courte.

Je suis parti vers 7h de Nice avec le train des Pignes, qui m’a ammené à l’arrêt de Peyresq (16€ pour 2h15 de trajet). De là, j’emprunte un chemin qui semble bien balisé pour monter jusqu’au village, qui se trouve assez haut au- dessus. Si au début tout se passe bien, j’arrive rapidement à un passage assez délicat ; les eaux du torrent on emporté la passerelle qui devait me faire passer de l’autre côté. Après quelques minutes de recherches, je trouve un passage à gué et traverse avec difficulté, d’autant plus que j’ai pas spécialement envie de tomber dans l’eau qui me semble assez fraiche.


Une fois de l’autre côté, je retrouve le chemin. C’est assez étonnant, le balisage est bien présent et semble récent (marques jaunes), mais le sentier est difficile à trouver. Au bout de quelques centaines de mètres, et après avoir marché dans le lit du torrent, je suis bloqué derechef par la ravière.


Je cherche donc un nouveau passage à gué, traverse, et tente d’avancer dans les buissons. Je trouve une sente qui semble cairné, je la suis, je me retrouve à flanc de coteau dans les schistes parce que je l’ai perdue, je me maudit, j’ai chaud… Quand je retrouve le chemin qui monte pour de bon vers Peyersq, je suis ma foi bien content.



Après une petite pause dans le charmant village, je monte en direction de cabane vieille, que j’atteins au bout d’une bonne heure de marche agréable.

La vue sur le Grand Coyer depuis avant Cabane Vieille (d’ailleurs on la voit au milieu)

La vue sur le Grand Coyer depuis avant Cabane Vieille (d’ailleurs on la voit au milieu)

De là, je coupe en hors-sentier vers le collet d’Emburles puis vers le haut du ravin des Vallières. Je me prend une autre pause devant les pentes finales du Grand Coyer, qui sont assez raides, puis je m’attaque à la montée dans les éboulis. Le dénivelé est sévère, mais je tente de me dépêcher pour essayer de prendre de cours les nuages qui s’ammoncellent au dessus du sommet. Mais au moment où j’atteins celui-ci, les premiers coups de tonnerre retentissent.

La vallée d’où je viens, et l’orage qui se pointe

La vallée d’où je viens, et l’orage qui se pointe

Je ne fais pas le fier, seul au sommet alors que l’orage éclate. Heureusement, la pluie ne se décide pas à tomber, je peux donc descendre à peu près en sec. Je me dirige donc rapidement vers la baisse du Riou d’Arnelles et de là je descends (toujours en hors-sentier) vers les lacs du Lignin.


Arrivé en bas, je prend peur en voyant par où je suis passé. C’est vraiment raide.

Mon chemin passe quelque part au milieu

Mon chemin passe quelque part au milieu

Je me dirige tout d’abord vers la cabane pastorale, qui est occupé par le berger, puis vers la croix, en dessous de laquelle Myrtille avait bivouaqué. Mais je ne sais pas si c’est à cause de l’arrivée des moutons, les berges sont envahies de moucherons. Chacun de mes pas en fait découler des dizaines et des dizaines, c’est vraiment l’invasion. Je m’écarte donc des lacs et trouve un emplacement de bivouac un peu plus loin.


Depuis mon bivouac j’ai vue sur un volcan

Depuis mon bivouac j’ai vue sur un volcan

Je passe une soirée tranquille à savourer Les Racines du Ciel, de Romain Gary, et à prendre quelques photos des nuages d’orage qui passent. Peu de temps après que je me sois couché, l’orage éclate encore une fois, et les éclairs tombent toutes les minutes. Je ne suis pas rassuré, avec mes pointes de bâtons tendues vers le ciel pour maintenir ma tarp…

Coucher de soleil dans les nuages de l’orage

Coucher de soleil dans les nuages de l’orage

Le lendemain matin, il fait grand beau. Cependant, comme la météo a prévu des orages, je préfère ne pas prendre de risque et ne pas passer par les crêtes pour redescendre.

À droite le Grand Coyer, et sur sa gauche la baisse par où je suis passé

À droite le Grand Coyer, et sur sa gauche la baisse par où je suis passé

C’est donc d’un pas tranquille que j’entame mon chemin vers Aurent. Le vallon est vraiment très beau, tout en verdure, rivière et fleurs. Je suis malheureusement vite bloqué par un troupeau de moutons (ça ça va) et les trois patous qui le font redescndre (ça, ça va pas du tout). Je passe une grosse demi-heure à descendre lentement derrière le troupeau, vu que j’ose pas m’en approcher à cause des chiens. Finalement, tout d’un coup le troupeau change de direction et remonte, ce qui le pousse vers moi. Les chiens n’ayant pas l’air d’être dérangé, je me dis que je peux traverser le troupeau, ce que je fais sans soucis. Par contre, je me demande où est le berger…

Arrive un passage un peu moins bien, où le sentier passe successivement dans un lit torrentiel, dans des hautes herbes encore trempées, et dans un méchant pierrier en dévers. J’arrive finalement vers 11h à Aurent. De là, je continue vers Argenton sur un sentier en balcon. Le vide n’est pas loin, et il n’y a pas grand chose pour arrêter ce qui tombe, à part le torrent une bonne centaines de mètres plus bas. Une fois dépassé Argenton, le ciel se couvre rapidement. J’accélère un peu la cadence (jusque là, j’avais un peu un train de sénateur), mais cette fois-ci je ne coupe pas à l’averse. Une demi-heure avant d’arriver à Annot, les nuages se déchirent et je me retrouve sous la mousson, à ceci prêt que la grêle vient rapidement rejoindre la pluie. Je suis bien content de ne pas être sur les crêtes… Finalement, j’arrive à la gare près de 2h avant mon train, et vais vite me pelotonner à l’intérieur. L’orage se déchaine pendant encore 2h et se calme quand mon train arrive.

En résumé, une belle balade avec moins de monde que ce que je m’attendais à rencontrer (à cause des prévisions météo ?). Dommage que le train soit si cher, sinon je serais bien retourné y faire un tour.

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