72mi/117km, 3 jours
Départ matinal de Salida : un autre randonneur a contacté un trail angel qui l’amène sur le CDT pour 8h, et il y a de la place pour Dodgy et moi. L’avantage d’avoir un transport fixé, c’est que je n’ai pas d’excuse pour continuer à tergiverser. Ce matin il fait frais et il y a beaucoup de vent, donc une fois au col nous ne trainons pas trop pour partir. Nous devons d’abord traverser la station de ski par le haut avant de retrouver les espaces sauvages, où nous reprenons tous nos rythmes respectifs et je me retrouve assez rapidement seul. Dodgy est encore derrière moi, mais cette fois c’est pour de bon et je ne le reverrai pas avant un long moment.
La journée enchaine d’abord des crêtes puis des cols. Les dénivelés ne sont jamais trop important (maximum 500m), donc ça permet de continuer à faire de bonnes distances. Après avoir passé un col qui donnait sur une belle vallée et des lacs, le chemin rejoint une ancienne voie ferrée. Il n’en reste rien à part un large chemin qui monte très graduellement. Finalement j’arrive à un ancien tunnel maintenant effondré et je dois quitter le confort du remblai. On est toujours assez haut, et c’est vraiment impressionnant d’imaginer les travailleurs du siècle dernier qui ont fabriqué le chemin de fer dans des conditions plus que difficiles. Quant à moi, ce n’est pas le même genre de difficulté qui m’attend, mais je décide de couper en hors-sentier pour monter plus rapidement au col. C’est raide, mais au moins j’avance plus rapidement, d’autant que le soleil est en train de se coucher. Je passe les deux petits cols et je plonge de l’autre côté, espérant trouver un spot de bivouac une fois les arbres atteints. Malheureusement je dois descendre assez bas avant de finalement trouver un emplacement plat tout juste assez grand pour m’accueillir.
Le matin commence par finir la descente, puis un choix s’offre à moi : soit prendre l’ancien CDT qui contourne les montagnes, soit prendre le nouveau sentier qui passe par dessus. C’est parce que j’ai voulu choisir la seconde solution qu’hier j’ai fait une longue journée (impossible de bivouaquer pendant une longue section, donc je voulais dormir au pied des crêtes). Donc c’est plein de motivation que je m’engage dans la montée qui, une fois n’est pas coutume, est vraiment raide. L’ambiance est vraiment alpine, surtout après que je dépasse les arbres. Le reste de la journée se fait en altitude, mais c’est un enchainement de montées-descentes vraiment fatiguant. En fin d’après-midi j’arrive enfin au dernier col, après lequel je bascule lentement vers les arbres. Le chemin descend ensuite la vallée avant de retrouver la jonction avec la variante au pied d’un gros col. J’espérais retrouver du monde (notamment Icepus) qui aurait posé le camp ici après avoir pris l’ancien chemin (bien plus rapide que le nouveau que j’ai emprunté), mais il n’y a personne, donc je décide de continuer un petit peu. Comme il est déjà assez tard, je ne fais que 2 ou 3 kilomètres avant de trouver (difficilement) un endroit où poser mon matelas. Aujourd’hui je n’ai fait « que » 40km, mais c’était une des journées les plus fatigantes du CDT.
Le lendemain, une nouvelle bonne journée m’attend. Je dois d’abord terminer l’ascension du col (qui se fait en deux parties) et passer la grosse corniche au sommet. Ensuite, après une descente assez raide au début, le chemin continue à suivre lentement une vallée jusqu’à une ville fantôme, relique de la ruée vers l’or (enfin je crois que c’était de l’argent ici). Quelques bâtiments sont conservés en guise de musée à ciel ouvert, donc je fais un petit détour pour aller voir ça. Le chemin continue ensuite dans une vallée plus large, avant de remonter brusquement (et raidement) en direction du dernier col de la section. Pour une fois, je coupe mon livre audio et je passe à la musique. Abba est une bonne solution pour se donner du rythme pour passer un col après une longue journée.
Au sommet je prends une « petite pause » qui se transforme en « moyenne pause » puis en « pause bien trop longue et il est déjà tard je dois partir maintenant ». J’arrive à repartir et je dévale la pente en direction de Twin Lakes. Cependant il est déjà tard et il n’y a rien d’intéressant à y faire, donc je préfère poser le bivouac à environ 5km, sur un petit belvédère qui surplombe le lac.
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Larges vallées
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On dirait pas mais il fait assez frais en fait
Vroum vroum on déroule
Passage délicat
Lac dans son écrin
D’en bas on voit le haut
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Beaux aspen
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