Traversée de la Corse – partie 1

Une fois arrivé à Macinaggio, je repmplis mes bouteilles et… Go !

La première journée est facile, mais il fait chaud. Trop chaud ; je boirais une dizaine de litres (oui oui) dans la journée. Les petits villages corses au bord de l’eau bleue sont très sympa, tout comme le coucher de soleil depuis les crêtes que j’atteins en fin de journée.

Je continue un peu pour atteindre la chapelle Notre Dame des Grâces. Il fait nuit et le chemin n’est pas facile à trouver dans les buissons, mais en forcant un peu le passage je retrouve une piste qui m’amène à la chapelle. Il fait grand beau, alors je me pose contre un mu avec la voie lactée comme toit pour dormir.

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C’est parti ! (avec des chaussures qui ont déjà bien vécu)

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Rencontre avec le maquis

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Première chapelle

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Je ne suis pas le seul à avoir chaud

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Ancien et nouveau

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La faune sauvage corse

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Petit chemin traditionnel

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Deux générations de moulins

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Jour 2 : chapelle N.-D. des Grâces – chapelle Sant Erasmo
Je me lève avec le soleil mais je prends mon temps pour partir. Les premiers hectomètres se font sur une piste DFCI, mais rapidement je reprends un sentier en direction de de la punta di Fornellu. Seulement, le sentier pour y monter se perd dans le maquis, donc je contourne le sommet par l’ouest et continue vers le sud. Je n’y monte pas car mes réserves en eau sont au plus bas. Au col de Santa Lucia mes espoirs sont douchés : il n’y a pas d’eau. Mes cartes indiquent une source un peu plus loin au prix d’un petit détour, mais je ne la trouve pas ; au gite du couvent, sous la tour de Sénèque, pas d’eau non plus. J’en suis réduit à descendre à Liccetu, dont l’entrée est gardée par un gardien à l’air féroce.

Après une petite pause à côté de la fontaine, c’est reparti. La suite est belle, mais longue sous ce soleil de plomb. Heureusement que la source de Petricaghjola coule ! Juste après le chemin se perd un peu, mais j’atteins la bocca di a Serra sans encombre. La montée suivante est sympa (faut un peu mettre les mains), mais la fin vers la cima di e Follicie est longue. À cause de la chaleur, je ne suis pas dans mon assiette, et sans m’en rendre compte je me retrouce sur le Monte Caneto. Je reviens sur mes pas et descends à la bocca di San Guivanni (la chapelle St Jean qui s’y trouve est ouverte, mais petite). Je continue.

La montée finale de la journée vers le monte Stello se fait sous un vent de tous les diables ; l’émetteur au sommet siffle à n’en plus finir. Je ne m’attarde pas, surtout qu’il commence à faire tard. Dans la descente, je crois mes premiers mûriers : miam !

Alors que je me délecte, les buissons autours de moi s’agitent, et je vois passer deux marcassins à quelques mètre de moi sur le chemin. Bon, les marcassins c’est mignon mais je n’ai pas spécialement envie de faire connaissance avec leurs parents, qui pourraient se méprendre sur mes intentions. Me voilà donc en train de chanter au milieu du maquis pour avertir les sangliers de ma présence histoire de les faire s’éloigner. Vu les bruissements des fourrés, ça marche.

Je passe des sources captés et remplis mes réserves d’eau dans les résurgences au prix de quelques accrobaties, puis je crois deux bergeries dont une avec une belle fontaine. C’était bien la peine de me mettre la tête à l’envers pour avoir de l’eau.

Finalement j’arrive aux dernières lueurs du jour à la chapelle Sant Erasmo. Encore une fois, je dors à la belle contre un mur en savourant la vue. 🙂

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J’ai dormi bien protégé

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Crêtes après la punta di Fornellu

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La tour de Sénèque

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Chemin en forêt super sympa

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Restes de culture en terrasse

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Le gardien du village

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Miaaam

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En route !

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Jour 3 : chapelle Sant Erasmo – camping u Paradisu
Bon, aujourd’hui une dizaine de kilomètres de bitume m’attendent (les seuls de mes 700km de rando si on compte l’Islande : je suis plutôt content de mes parcours sur ce point là). Lors de sa traversée, florencia y avait aussi eu droit donc je pense qu’ils sont malheureusement incontournables (sauf si on triche… 😀 ).

Mais je n’y suis pas encore. Et pour le moment, malgré l’heure matinale, j’entends pas mal de bruit sur le versant d’en face (celui que je vais devoir remonter). Ça aboie, ça crie… ça tonne. La chasse est là, merde. Passage rapide à Piazza encore endormie, traversée du pont génois (malgré la présence d’un chemin balisé, une grille cadenassé bloque la piste, mais j’insiste). En face je croise mon premier chasseur qui s’étonne de me voir. Quoi, un randonneur sur un chemin balisé ? On aura tout vu. Il m’indique le sens dans lequel ils sont censés tirer et me conseille de faire du bruit pour signaler ma présence.

Du coup je monte sur le chemin qui leur sert de ligne de chasse, donc je croise une bonne dizaine de chasseurs qui doivent m’entendre arriver. Je serais presque tenté de les plaindre, parce qu’en mon niveau en chant et la fuite du gibier que j’occasionne, je leur gâche bien leur chasse. 😀

La montée jusqu’à la chapelle san Jacintu (dont je n’ai pas vu les ruines) est sinon agréable : elle ne tergiverse pas trop et est à l’ombre, j’aime ça. La suite est sans histoire (mais avec des mûres !). Je craignais le passage apr_s la bocca di San Leonardo, mais le chemin est bien marqué et je trouve facilement le passage jusqu’à l’ancien couvent (sources entre les deux).

Par contre, après c’est une piste DFCI puis la route (heureusement sans passage). Sous le soleil de fin de matinée, j’ai du mal. A Frecciasca, je cherche en vain une fontaine avant de me poser sur le parvis de l’église manger un bout. Un jeune couple fait de même, donc nous engageons la conversation. Quand ils apprennent que je vais à Saint Florent par la route mais à pied, ils me proposent de m’y amener car ils y vont. ALLÉLUIA, je gagne 6km de bitume en moins.

À Saint Florent j’ai un peu de mal à trouver une fontaine publique, car les commerçant m’indiquent toujours LA fontaine publique du village, qui est aussi LA fontaine publique qui ne fonctionne plus. Finalement, une glacière (féminin de glacier, qui vend des glaces :p ) a pitié, donc elle me remplit gentiment mes 3.5l d’eau. Du coup je me force à lui prendre une glace, mais c’est vraiment pour lui faire plaisir. 😀

Puis c’est reparti. Le début n’est pas du tout folichon : ville, route, campings, plages ultra touristiques. Mais après Ochinese c’est mieux, puis à partir de l’anse de Fornali c’est le sentier cotier. Même si y’a du monde, c’est agréable. L’eau est turquoise et donne vraiment envie de piquer une tête, mais je préfère avancer. Les 13km jusqu’au camping sont un peu longs (il y a un gué, mais l’eau est légérement plus chaude qu’en Islande 😀 ).

J’arrive assez tard au camping. La douche fait du bien après trois jours à plus de 30° et sans beaucoup d’ombre. Un allemand en moto prend pitié de moi et m’offre une bière (une de ses canettes). J’aime. 😀

Petit point progression : j’ai marché à peu près 90km depuis le départ donc je suis dans les temps, mais je ne me sens pas super bien. Décidément, la chaleur ce n’est pas mon truc : l’année dernière lors de ma traversée des Alpes j’avais aussi eu un coup de mou au début lors de l’épisode caniculaire. Puis les sentiers côtiers c’est sympa, mais les montagnes me manquent. Heureusement, je vais rapidement les retrouver.

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Sympa le coin pour le berger

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Mon carburant

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Sur la côte des Agriates

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