Autour du Thabor

Après la Chartreuse, j’avais envie d’une sortie un peu plus physique. Le massif du Thabor et ses nombreux 3000 accessibles était donc une destination toute désignée!
Je suis donc parti mardi dernier pour trois jours, pour un parcours des plus sympathiques mais assez fatiguant, notamment à cause du fort dénivelé (pour moi, 4000m en trois jours c’est pas mal), de la chaleur (même en altitude il a fait chaud) mais aussi des nombreux pierriers et du hors-sentier. Bref, je suis ravi de cette sortie, qui m’a permis de taquiner pour la première fois du 3000: un sommet par jour (mont Thabor, pointe de terre rouge et pointe des sarrasins, les deux premiers étant de plus de 3000m), de magnifiques paysages, pas trop de monde…

Départ à 9h30 de Modane après un trajet en train assez long. Je quitte la ville rapidement, passe sous l’autoroute dont le bruit m’accompagnera pendant une bonne heure durant la montée agréable mais soutenue dans la forêt. Je dépasse Valfréjus, qui est sur l’autre rive, et continu à monter. Au niveau du lavoir, un blokhaus vient me rappeler que la guerre se fait même à plus de 2000m d’altitude. Après la lavoir commence la montée vers le col de la vallée étroite, que j’atteindrais vers 13h.

Le Thabor dans sa robe de marié. Faudra attendre le milieu de l’après-midi pour que le voile se déchire.

Le Thabor dans sa robe de marié. Faudra attendre le milieu de l’après-midi pour que le voile se déchire.

Vue sur la vallée étroite depuis le col éponyme.

Vue sur la vallée étroite depuis le col éponyme.

Ensuite j’attaque la longue montée vers le Thabor. Arrivé à mi-chemin, je croiserais plein de gens qui redescendent alors que jusque là j’étais plutôt tranquille. Le temps jusque là incertain s’améliore, et je commence enfin à discerner l’objectif de la journée.

“Le Thabor? Meuuh oui, c’est par là!”

“Le Thabor? Meuuh oui, c’est par là!”

De beaux paysages…

De beaux paysages…

La chapelle me semble bien loin…

La chapelle me semble bien loin…

Une fois arrivé au Thabor, la vue est magnifique :

Vers le sud…

Vers le sud…

La vallée que j’emprunterais le lendemain.

La vallée que j’emprunterais le lendemain.


Les couleurs du soleil couchant…

Les couleurs du soleil couchant…

Mon palace pour la nuit. Dans la chapelle se trouvent quelques matelas mousse qui rendront ma nuit confortable, étant donné que j’ai eu la chance d’être seul.

Mon palace pour la nuit. Dans la chapelle se trouvent quelques matelas mousse qui rendront ma nuit confortable, étant donné que j’ai eu la chance d’être seul.

Le lendemain, je commence en descendant via le col de la chapelle vers le lac source. Trsè vite, je me retrouve en hors-sentier, le sentier étant mal balisé et se cachant sous les névés encore assez nombreux ici. Puis je monte sur la magnifique pointe de terre rouge, qui est mon coup de cœur de la rando. C’est du hors sentier, mais parfois il me semble découvrir une trace vaguement cairné que je perd très rapidement. Du coup, je monte “dré dans l’pentu”, ce qui est assez éprouvant… Mais les paysages rencontrés en valent bien la peine!

Tout droit jusque sur la crête!

Tout droit jusque sur la crête!

La dernière montée vers la pointe de terre rouge. Celle-ci est tout en paradoxe: elle porte bien son nom, car tout est rouge, mais elle porte mal son nom, car aucune trace de terre, rien que de la pierre…

La dernière montée vers la pointe de terre rouge. Celle-ci est tout en paradoxe: elle porte bien son nom, car tout est rouge, mais elle porte mal son nom, car aucune trace de terre, rien que de la pierre…

Le paysage laisse sans voix (enfin, façon de parler, vu que je profite du sommet pour appeler mes parents et les rassurer sur mon sort :D). Je redescend par la combe tout en pierrier qu’on voit au premier plan de la photo… pas toujours facile.

Le paysage laisse sans voix (enfin, façon de parler, vu que je profite du sommet pour appeler mes parents et les rassurer sur mon sort :D). Je redescend par la combe tout en pierrier qu’on voit au premier plan de la photo… pas toujours facile.

Des traces…

Des traces…

Et ceux qui les ont faites.

Et ceux qui les ont faites.

Arrivé dans la vallée, je suis surpris par la contraste. Je quitte un paysage tout minéral pour du tout végétal. Les ruisseau sont absolument partout.

Arrivé dans la vallée, je suis surpris par la contraste. Je quitte un paysage tout minéral pour du tout végétal. Les ruisseau sont absolument partout.

Puis commence la longue montée vers le col des marches…

Le col des marches.

Le col des marches.

La vue en arrière depuis le col, avec le lac des roches et derrière le vallon d’où je viens.

La vue en arrière depuis le col, avec le lac des roches et derrière le vallon d’où je viens.

La descente vers le lac de Bissorte et le refuge des marches.

La descente vers le lac de Bissorte et le refuge des marches.

La descente n’est pas de tout repos: perdu dans mes pensée, je me perd aussi dans la montagne et termine en hors-sentier dans les pierriers!
C’est perclus de fatigue que j’arrive au refuge, à proximité duquel je bivouaque. Je profite de mon arrivée assez précoce pour faire trempette dans le torrent (j’en ai encore froid rien que d’y penser!).

Un peu au dessus de mon bivouac.

Un peu au dessus de mon bivouac.


Le lendemain, temps absolument magnifique (pas un seul nuage en vue!). Je monte vers le col des sarrasins par un chemin très agréable:


Puis, après une redescente d’environ 200m, je remonte vers la pointe des Sarrasins. Si le début est sur un sentier (celui qui va vers les anciennes mines), la fin se fait sur la crête, en hors-sentier (même si ici encore je crois discerner une trace qui monte). la vue du sommet est magique:

Le sommet est en deux pointes.

Le sommet est en deux pointes.

La vue… que dire de plus? (au premier plan, le col des Sarrasins).

La vue… que dire de plus? (au premier plan, le col des Sarrasins).

Enfin je redescend dans un vallon plaisant et récupère le chemin de l’avant-veille pour arriver à Modane vers 13h30 (je marche très vite en descente, d’après le guardien du refuge il m’aurait fallut deux heures de plus et d’après les panneaux au moins 3h de plus…).

Bref, très beau parcours que je recommande chaudement!

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