Gravel en Vercors

Je voulais profiter d’un week-end de 4 jours pour faire une sortie vraiment gravel, avec un peu de dénivelé et des chemins relativement roulant. Après avoir hésité avec l’Ardèche, je me suis finalement tourné vers le Vercors qui regorge de pistes forestières.

L’idée était donc de partir du nord (Voiron, grâce à la gare) et de terminer dans la vallée de la Drôme (encore une fois, pour le train). Comme toujours, j’avais une trace prévisionnelle que j’ai changée en cours de route en fonction des circonstances. Voici le parcours finalement parcouru :



Ça donne donc 275km pour 6000m de D+, parcourus plutôt tranquillement en 4 jours (3 jours + 2 demi-journées).

Jour 1 : 35km – 1400m

Comme souvent, je suis parti directement après le boulot. Le train me dépose à Voiron vers 17h15, et je ne traine pas avant de partir. Les premiers kilomètres sont un faux-plat descendant jusqu’à l’Isère (le fleuve), et je me rapproche rapidement de la barrière du Vercors. Vue d’ici, elle semble infranchissable… et à raison : le col est en réalité un tunnel qui transperce la falaise. Je recharge mon eau en bas (je dois prévoir pour le bivouac) avant d’attaquer la montée vers le tunnel du Mortier (20km à 6%). Le but est d’en m’en approcher le plus possible, mais pas forcément de le passer aujourd’hui vu que je suis parti tard. La route se dégrade petit à petit, jusqu’à ce qu’elle soit officiellement fermée aux voitures. En effet, elle a été construite pour les JO de Grenoble et n’est plus entretenue depuis un moment. Cependant elle reste majoritairement utilisable sur un vélo de route, et ne pose donc aucun souci avec mon gravel. Je continue à grimper sous les derniers rayons du soleil, et finalement je passe le tunnel. Je pose mon bivouac (à la belle étoile) peu après, sous un arbre pour tenter de limiter la condensation.


La muraille du Vercors






Chartreuse et Vercors






Plaine de l’Isère






Ancien éboulement et piste refaite






Belle falaise






Grenoble vu depuis l’entrée du tunnel



Jour 2 : 90km – 1800m D+

Je commence la journée par une petite déception : comme les cartes IGN l’indiquent, la route est goudronnée, alors que j’espérais que cette petite route forestière ne le serait pas. Mais au moins je roule bien et j’attends rapidement le col de la Croix Perrin. De là je continue sur les routes forestières, qui se transforment en piste… Puis en sentier et en sente. Je termine la longue descente vers Villard en poussant le vélo sur une trace qui n’apparait même pas sur les cartes IGN.

Je monte ensuite vers la station de ski de fond de Bois Barbu, peu après laquelle je retrouve des pistes forestières. Une crevaison (la première avec ce vélo) me ralentit un peu, mais sinon je prends beaucoup de plaisir sur ces pistes. Parfois je retrouve des passages peu ou pas roulant (trop raides, trop de caillasses), mais globalement j’aime bien malgré le manque de vues sur les plateaux du Vercors. C’est calme et reposant.

Après une dernière piste forestière ensauvagée, je rejoins une petite route qui me fait descendre vers le Rousset en Vercors. De là, je dois remonter au col de Saint-Alexis en passant par la petite station du Rousset, mais plutôt que d’emprunter la route je continue sur les pistes. C’est un peu plus raide, mais toujours aussi tranquille et joli. Je recharge en eau à la station et passe le col dans la foulée. De là je reprends une nouvelle piste très, très raide (surtout à la fin de la journée) et traverse en direction de l’abri du col de Vassieux. J’y passerai la nuit en compagnie d’une famille qui vient de passer deux semaines dans le Vercors avec un âne et deux poneys.


Première piste forestières






Le départ du sentier






Et encore, c’est la partie facile






De retour sur les pistes






Belle clairière






Même clairière (je crois)






Piste sympathique






Piste ensauvagée mais agréable






Début de la descente






Depuis la cabane



Jour 3 : 45km – 1000m D+

Je me suis prévu une journée assez courte afin de laisser mon corps récupérer un peu (je n’ai pas encore le niveau pour enchainer les journées à 2000m de D+ sur pistes). Je veux passer la nuit dans la cabane de la ferme d’Ambel, qui est un superbe coin que j’aime beaucoup. Je commence la journée par une descente vers Vassieux, où je prends mon petit-déjeuner et me ravitaille dans une petite épicerie. Je franchis ensuite le col de la Chau, où je quitte la route pour passer sur le réseau de pistes forestières. J’alterne les passages en forêt et les clairières plus ou moins grandes. Comme hier, les paysages ne sont pas des plus intéressants mais il y a une forme de quiétude dans ces forêts que j’apprécie particulièrement, surtout en vélo où j’ai plutôt l’habitude de rouler entouré de voitures.

Mon frein avant fait un peu des siennes, et je découvre le fonctionnement de l’étrier TRP Spyre alors que je tente de retrouver un freinage correct. Il s’averera que les plaquettes sont presque mortes, alors que je n’ai qu’un petit millier de kilomètre au compteur avec ce vélo…

Ma courte journée se termine sur la route qui longe le plateau d’Ambel, d’où je reprends la piste qui monte à la cabane. Il est tôt, j’ai donc tout mon temps pour me poser à l’ombre et lire un peu. Mon vélo est posé un peu plus loin, contre le mur. Des cavaliers rentrent (à cheval !) dans l’enclos pour faire boire leurs montures. Tous ces détails ont (malheureusement) leur importance…

Une famille nombreuse passe la nuit dans la cabane. Heureusement, ils se couchent tôt et je dors tranquillement au rez de chaussée.


Pelouse de Derbournouse






Pelouse de Bournette






Col de l’Echarasson






Quiétude






Sur le plateau d’Ambel






Ferme d’Ambel



Jour 3 : 75km – 1400m D+

Des les premiers tours de pédales, je me rends compte qu’il y a un problème : les vitesses sautent, et je ne peux pas utiliser le tiers le plus grand de la cassette (donc les petites vitesses). J’en viens à la conclusion que la patte du dérailleur a été tordue, et mes soupçons vont sur un des chevaux, que sont maitre avait réenfourché juste à côté de mon vélo. Autant vous dire que si je croise ces cavaliers, j’aurais été des plus cavaliers avec eux (haha.). Bref, je dois changer mes plans car en l’état mon vélo n’est pas utilisable en montée. Heureusement, après la petite montée initiale en direction du chemin du col de la Bataille, c’est une longue descente en direction de la vallée de la Drôme. En bas, je fais un petit détour pour aller à Crest, où je trouve porte close aux deux magasins de vélo. Il y a un atelier participatif et la chance est avec moi : il est ouvert. Des personnes présentes m’aident à détordre la patte du dérailleur (c’était bien ça), et je peux repartir.

Je rejoins l’itinéraire prévu (il faut donc ajouter une dizaine de kilomètres et quelques heures au résumé de la journée) et grimpe en direction du pas de Lauzens. Je quitte la route peu avant le pas pour contourner la forêt de Saou par l’ouest. La piste est très raide et caillouteuse et je dois pousser le vélo avant de redescendre vers Saou. Il fait très chaud et j’ai tout mon temps, donc j’y prends une longue pause.

Je repars en direction du Perthuis, le second passage (avec le pas de Lauzens) qui permet de pénétrer la forêt de Saou. Le terme forêt est trompeur car il s’agit d’un massif montagneux formé d’un synclinal qui lui donne la forme d’un bateau, et dont les 3 Becs forment les sommets caractéristiques. Une fois dans la forêt, j’emprunte la piste qui en fait le tour (et qui monte : 800m en 13km). Ca me permet d’atteindre le refuge des Girards, où je passe la nuit. Un petit groupe de sudistes d’une cinquantaine d’années campe pas loin et nous passons la soirée ensemble (ils ne font rien pour corriger la réputation de beaufs des sudistes…). Ils passent la moitié du temps à se plaindre du poids de leur sac, et l’autre moitié à expliquer pourquoi il est absolument nécessaire d’avoir 5 pommes et 3 pêches par personnes pour une randonnée de deux jours…


Lumière du matin






Vue depuis le col de la Bataille






Dans la descente












Vue sur la forêt de Saou avec les 3 Becs






Il faut pousser






Saou












Piste qui monte au refuge des Girards






Juste avant le refuge



Jour 4 : 32km – 500m D+

Aujourd’hui je dois faire une courte journée : en effet, il n’y a que 3 trains par jour dans la vallée de la Drôme (matin, midi et fin d’aprem) et d’après un collègue des cyclistes se font régulièrement refuser car le train est plein. Pour avoir le temps d’aviser, je veux donc prendre le train de midi.

Je termine le tour de la forêt, que je quitte par la porte de Barry. Je dois pousser (ou plutôt retenir) le vélo sur les un ou deux kilomètres de descente sur un sentier avec de rejoindre Fondoresse. De là, les cartes IGN m’indiquaient des pistes pour rejoindre la route au col du Gourdon, mais il s’avère que ces pistes sont abandonnées. Je passe beaucoup trop longtemps à me débattre dans les ronces et herbes hautes, ce n’est pas la folie. Je déconseille à tous ceux qui ne sont pas prêt à se perdre du temps de passer par ici… Quand la piste redevient meilleure, on arrive dans une propriété privée fermée par un portail et abritant des taureaux (d’après les panneaux vus de l’autre côté). Découragé par les ronces, je décide de traverser la propriété avant de finalement rejoindre la bonne piste qui remonte au col. J’y remarque que j’ai perdu mon compteur, mais je n’ai pas la fois de revenir derrière avec le peu de probabilité que j’ai de le retrouver.

Au col, j’emprunte la route pour rejoindre une piste qui mène à la Chaudière. De là, j’emprunte de bonnes pistes très sympas qui me font descendre pour reprendre une magnifique route dans la petite vallée du Contècle. Vraiment, le secteur est magnifique.

J’arrive en avance à Saillans, donc je décide d’aller monter le petit col des Beaux qui se trouve au milieu des vignobles. La montée est franchement rude, mais c’est la dernière alors je donne otut ce que j’ai.


Dans la forêt au petit matin






Oui, je viens de traverser ça






Piste abandonnée






Les Trois Becs






Petite vallée






Bientôt le col des Beaux



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